Opération épervier: 08 agents des impôts déférés à Kondengui

PrisonNewBell Ils ont été jugés par le TCS

Mon, 2 Oct 2017 Source: camer.be

Un mauvais vent souffle depuis un certain temps au centre régional des impôts pour l’Adamaoua, à Ngaoundéré. Depuis un peu plus d’une semaine, 08 agents de ce centre, sont écroués à la prison centrale de Kondengui, après plusieurs passages au Tribunal criminel spécial (TCS).

Toujours dans le cadre de cette opération, le sort de cinq autres agents n’est pas encore scellé. Cependant, ces derniers continuent de défiler au TCS selon nos sources.

A la suite de l’arrestation de ces 13 agents publics, dans les couloirs du centre régional des impôts pour l’Adamaoua, à Ngaoundéré, un doigt accusateur est directement pointé sur Jean Paul Menguélé, ancien chef de centre régional des impôts de l'Adamaoua aujourd’hui affecté dans les services centraux du ministère des Finances, plus précisément à l’inspection nationale des services à la DGI.

«C’est une manoeuvre de l’ancien chef de centre régional des impôts, Jean Paul Menguélé. On ne fait pas ça à ses anciens collaborateurs. Il était ici et maintenant qu’il est dans les services centraux, il est le premier à envoyer une mission d’enquête. Il pense que si on ouvre son dossier pendant cette même période, il sera aussi propre comme il le pense ? C’est de la méchanceté», fait savoir un agent des impôts en fonction.

Joint au téléphone l’ancien chef de centre régional des impôts ne trouve rien à dire. «Je n’ai rien à vous dire à ce sujet. Allez à la bonne source et cette source c’est l’actuel chef de centre régional des impôts en poste à Ngaoundéré ; je ne suis plus de ce côté», rétorque Jean Paul Menguélé.

En effet, en juillet dernier, une mission de contrôle venue de Yaoundé a fait une descente sur le terrain. Cette mission avait pour seul objectif, d’évaluer la situation des versements des frais de timbres fiscaux de janvier 2015 à juillet 2016.

A la fin de cette mission spéciale, un gap de plus 200 millions est constaté. Ainsi, 13 agents des impôts, tous en service à la recette régionale à l’époque des faits, sont pointés du doigt. La première sanction n’a pas tardé à tomber. Le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, les relève tous de leurs fonctions quelques jours après et les met à la disposition de la direction des affaires générales.

Entre temps, le TCS se saisit du dossier et auditionne les mis en cause. Selon certaines indiscrétions, le receveur régional des impôts, quant à lui, aurait quitté le pays quelques jours avant l’arrivée de ladite mission à Ngaoundéré.

Source: camer.be