Opération épervier : Atangana Mebara se rebelle au TCS

Jean Marie Atangana Mebara

Sat, 23 May 2015 Source: La Nouvelle Expression

Une fois de plus, l’audience criminelle d’hier dans cette cause a tourné court.

A la dernière du 05 Mai 2015, le tribunal lui avait offert les trois options prévues par la loi pour qu’il puisse présenter sa défense. Mais il avait subodoré le choix de ces options en la présence de ses témoins. Lesquels témoins, faut-il le rappeler, viendraient de la Compagnie Boeing.

Or à l’audience d’hier, comme d’ailleurs les précédentes, le ministère public a soutenu que le Parquet général a fait diligence à Boeing depuis Mai 2014 par le biais du Ministère de la Justice qui, à son tour devait saisir son homologue des Relations extérieures.

Pour l’accusation, elle ne peut plus rien entreprendre au-delà de la citation faite à Boeing par sa hiérarchie (La Chancellerie).

Ce jeudi, la donne n’a pas changé. Les témoins américains de Boeing étaient toujours attendus. Le temps que ces témoins soient entendus un jour, l’ex-SGPR a ‘’fait mauvaise fortune bon cœur’’. Il a finalement opté comme moyen de défense de ‘’ne faire aucune déclaration ‘’, conformément à l’article 366 : (1 b) du Code de procédure pénale).

Si son choix persiste, il ne lui sera posé aucune question (Cf article 366-2 du Cpp). Moralité, tout ce qui est prévu et encadré par la loi n’est pas interdit.

Atangana Mebara et Mendounga Jérôme (décédé) sont devant la justice depuis un peu d’un an, pour avoir, courant 2002-2004, obtenu ou retenu frauduleusement la somme de 5.000.000 dollars américains (USD) appartenant à l’Etat du Cameroun.

Cette somme fut virée le 02/05/2003 par la Société nationale des hydrocarbures directement à Boeing pour conforter l’accompte de 31.000.000 USD déjà fait jusque-là par la même entreprise publique en vue de l’acquisition du ‘’BBJ-2’’ présidentiel. Selon l’accusation, l’argent a été utilisé à d’autres fins.

L’Ambassadeur Mendounga aurait dépensé la somme querellée, sur hautes instructions du Sgpr, Atangana Mebara, pour régler les loyers et autres chargées du contrat ‘’leasing’’ de l’Albatros.

Autant l’acquisition du ‘’BBJ-2’’ présidentiel fut un noble projet mort-né, autant la procédure fait le sur place devant la juridiction de jugement.

Source: La Nouvelle Expression