Opération épervier : un ancien maire du SDF au TCS

SCC TCS Special Criminal Court Siege du TCS

Thu, 5 Nov 2015 Source: La Nouvelle Expression

John Ndangle Kumase, ancien maire (Sdf) de la commune d’arrondissement de Douala 4 (Bonaberi), tombé en septembre 2013, doit se faire quelques soucis. Il s’est présenté pour la première fois à l’audience hier au tribunal criminel spécial, bien serein. Pour la première phase, selon la procédure, il a simplement été identifié. Et la prochaine audience est fixée au 18 novembre 2015. Aucune idée sur les charges qui pèsent sur l’ancien maire de « Suffer don finish ».

Mais la juridiction serait à ses trousses, selon des informations proches du dossier, pour une affaire de détournement de Dotation générale de fonctionnement (versée trimestriellement aux communes de Douala par la Communauté urbaine de Douala) payée par anticipation à sa demande pour apurer les salaires, à hauteur de 37,5 millions par tranche ; détournement d’un don de rebus de Ciment de la Cimencam à la commune et destiné exclusivement aux quartiers de la commune dont les servitudes et les emprises étaient particulièrement dégradées; la vente sans droit ni qualité d’un terrain communal à une importante société installée à Bonabéri.

Il aurait lui-même déchargé cet argent selon les mêmes informations. C’est sur ces faits qu’il aurait été auditionné plusieurs fois par les enquêteurs du Tcs jusqu’en 2014, ainsi que plusieurs autres coaccusés.

C’est le premier responsable du parti de Ni John Fru Ndi à intéresser, à ce niveau, l’institution créée pour réprimer les détournements des deniers publics au Cameroun, pour des montants se situant au-delà de 50 millions de F cfa. Cette première comparution fait déjà beaucoup de vagues dans la famille politique du leader de l’opposition camerounaise. Parce que l’ancien maire de la commune d’arrondissement de Douala 4 qui compte parmi les tout premiers fidèles de Ni John Fru Ndi à avoir implanté le Sdf dans le Littoral en 1990, en commençant par Bonabéri, n’y compte pas que des amis.

Source: La Nouvelle Expression