Opposition la plus bête d'Afrique: un opposant camerounais répond à Jeune Afrique

Tchiroma Bouba Kamto.png Des opposants

Tue, 26 Aug 2025 Source: www.camerounweb.com

L'opposition camerounaise n'est pas bête. Le désordre que l'on observe depuis des années serait le fruit des jeux troubles qui mettent en scène plusieurs forces étrangères aidées par des médias internationaux.

Selon Serges Espoir Matomba, certains candidats ont été contactés par des puissances et leur ont proposé des financements colossaux, s'ils arrivent à créer une coalition unique d'opposants visant à battre Paul Biya.

Voici la réponse de Serge Espoir Matomba à Jeune Afrique:



"Non, Jeune Afrique, le Cameroun n’a pas l’opposition la plus bête d’Afrique.

Ce que vous omettez de dire à vos lecteurs, c’est que certains parmi les candidats déclarés à la présidentielle, ont bénéficié ou bénéficient du soutien direct ou indirect de puissances étrangères : la France, l’Union européenne, et quelques fondations et lobbies très identifiés.

Certains d’entre eux auraient même reçu des promesses claires : si leur candidature est portée comme “l’alternative unique” par l’opposition, alors l’Union européenne mettra des moyens sur la table. En clair, une partie de cette stratégie consiste à fabriquer une opposition sous tutelle, calibrée pour servir les intérêts de ceux qui, depuis des décennies, pillent les richesses du Cameroun.

Mais le peuple camerounais n’a pas besoin d’une opposition téléguidée.

Nous refusons les influences cachées, les agendas imposés et les candidats parachutés pour protéger des intérêts étrangers. Les résultats du partenariat France–Union européenne parlent d’eux-mêmes : après des décennies, où sont les bénéfices pour le peuple camerounais ? Où est le développement promis ? Où est la souveraineté économique ?

Le rôle trouble des médias relais

Que Jeune Afrique le reconnaisse ou non, la France et l’Union européenne s’impatientent. Et c’est précisément pour cette raison qu’elles mobilisent leurs relais médiatiques, leurs mercenaires du stylo et leurs influenceurs de l’opinion pour ridiculiser, diviser et déstabiliser l’opposition camerounaise.

Leur objectif ?

Créer la confusion.

Détourner le peuple de ses vrais enjeux.

Mettre la pression sur les acteurs politiques pour les pousser à se déchirer.

Nous avons vu ce scénario ailleurs en Afrique : ces mêmes médias ont attisé des tensions, provoqué des divisions et, parfois, ouvert la voie à des guerres civiles.

La vérité que Jeune Afrique ne dit pas

Contrairement à ce que certains veulent faire croire, des discussions ont bel et bien lieu entre plusieurs partis d’opposition au Cameroun. Des équipes travaillent. Des stratégies se construisent.

Et cela mérite d’être salué, pas tourné en ridicule.

Ces concertations prennent du temps, et c’est normal : l’avenir du Cameroun ne se décide pas sur un coup de tête, ni sous la pression de chancelleries étrangères, encore moins sous les diktats de médias partisans.

Laissons-les travailler.

Ce qui en ressortira sera leur choix, pas celui des officines occidentales.

Et, le moment venu, ce sera au peuple camerounais – et à lui seul – de sanctionner ou d’approuver dans les urnes. Point final.

Un rappel nécessaire à Jeune Afrique

Dans aucun pays au monde, une élection présidentielle ne se joue avec deux candidats uniques.

Même en France, votre pays, ce schéma n’a jamais existé – sauf dans le cadre d’un second tour.

Devrais-je rappeler à Jeune Afrique qu’au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a remporté les élections face à plusieurs coalitions, dont la plus puissante : celle du pouvoir.

Lui n’était dans aucune coalition ; il a été porté par le peuple.

Pourquoi ce qui est possible au Sénégal ne le serait-il pas au Cameroun ?

Pourquoi insulter l’intelligence des Camerounais en laissant croire que l’opposition ici serait incapable de s’organiser ?"

Source: www.camerounweb.com