La tutelle (Ministère de la santé publique) veut faire main basse sur le bureau de l'Ordre National des Médecins du Cameroun (ONMC). Les médecins refusent une ingérence malicieuse. Monsieur Manaouda Malachie laissez les médecins gérer l'ONMC. Faites respecter la législation, tout simplement.
Dans une lettre ouverte publiée, Asong Michael Khumbah met à nu les basses manœuvres qui entravent l’organisation des élections au sein de l’Ordre National des Médecins du Cameroun (ONMC). Sans langue de bois, il accuse le ministère de la Santé publique d’être la pierre d’achoppement au bon fonctionnement de l’Ordre National des Médecins du Cameroun.
«Ces dernières années ont été marquées par des contentieux au sein de notre Ordre qui ont conduits à des impasses et des irrégularités. Nous avons vécu plusieurs violations de nos législations par la tutelle (MinSanté) qui cherche à s’impliquer dans les choses internes de notre Ordre qui bénéficie au préalable du principe de l’indépendance, qui voudrait qu’aucune institution que ce soit n’influence les activités de l’Ordre », écrit-il.
Selon lui, les problèmes actuels de l’ONMC « commencent avant la fin du mandat du Président Guy Sandjon, qui avait pour obligation d’organiser les élections à la fin de son mandat ». Sauf qu’ayant saisi le 02 Février 2022 le ministre de la Santé par correspondance afin solliciter une autorisation aux fins d’organiser une assemblée générale élective, le ministre a demandé au président sortant « de surseoir l’organisation de l’Assemblée générale élective dans l’attente des concertations ».
Textes de l’ONMC à l’appui, il pense que tous les actes posés par le ministre de la santé ont été posés en violation de la loi. Il liste notamment un certain nombre de problèmes :
-Le président sortant avec pour objectif d’organiser une assemblée générale élective n’avait pas besoin de consulter la tutelle pour demander une autorisation pour convoquer une Assemblée Générale élective ;
-Le ministère bien qu’ayant la possibilité de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire avait violé la procédure. Notamment en ce qui concerne les délais entre la convocation et la tenue de ladite AGE qui sont d’un mois ;
-En violation des dispositions légales, le ministère de la Santé a modifié le procès-verbal du code déontologique adopté par l’assemblée générale, notamment sur la question d’éligibilité des candidats ;
-Le ministère de la Santé cherche abusivement à organiser les élections du président de l’ordre alors que c’est une tache unique au président de l’assemblée générale et la commission électorale;
-Le ministère de la santé a violée les dispositions de l’article de l’article 89 alinéa 1 de l’arrêté No 5816/A/MinSante/CAB du 2022 rendant exécutoire le code de déontologie et le règlement inférieur de l’ordre national des médecins du Cameroun qui ne lui autorise pas de publier la liste des électeurs etc. …
Asong Micahel Khumbah constate pour le regretter que le ministère de la Santé fait tout pour s’infiltrer dans les affaires interne de l’Onmc. Et se demande si le ministère veut placer un candidat qui lui sera soumis pour contrôler les affaires de l’Ordre ?
Cette question n'est pas anodine lorsqu'on sait que le ministre fait feu de tout bois pour imposer le Pr Emmanuel Essomba, directeur de l'hôpital Laquintinie de Douala à la tête de l'ONMC.