'Owona Nguini ne sait ni lire ni écrire'

Bokagne Et Owona.png Edouard Bokagne et Mathias Owona Nguini

Mon, 12 Aug 2024 Source: www.camerounweb.com

Depuis quelques jours, les professeurs Edouard Bokagné et Mathias Eric Owona Nguini s'envoient des piques sur les réseaux sociaux, en attendant un vrai débat télévisé "d'intellectuels" dans les prochains jours.

Au fur et à mesure qu'approchent le jour du débat, les deux professeurs d'université font monter la tension autour du "grand débat".

Dans une publication, le chef de département d'histoire à l'université de Yaoundé affirme dans une publication, que son prochain contradicteur, ne sait ni lire, ni écrire le Français.



"Dans quelques jours, je vais débattre avec Meon. Nous avons un certain moment conversé. Puis, j'ai fini par le bloquer. Meon ne sait ni lire ni écrire. Il représente en cela la totale négation de ce que j'enseigne à mes apprenants. Et si d'aventure je leur donnerais quelque instruction, ce serait : ne faites surtout pas comme Meon !

Ses majuscules qu'il sème partout dans ses phrases ne sont pas un style littéraire mais la marque de celui qui ignore le rôle de la majuscule. Je ne parle pas de son hideux et effrayant choix de mots, mortel pour une saine compréhension. Quant à l'agencement de ses idées, ça, on peut lui pardonner. Il a beaucoup lu sans savoir lire. Le reste, il a dû l'apprendre à la télé qu'il fréquente trop. Malheureusement.

Que peut bien savoir quelqu'un comme lui, qui ne sait pas lire, des transversalités ? Entre autres, celles qui unissent l'égyptologie à la science politique et la façon de les employer ? Il dit vouloir les dérouler : je demande à en être informé ; en priant Djehuti l'ibis Thot de me protéger de l'hermétisme dans lequel il s'est déjà englué.

L'écriture est basique : elle atteste la manière dont vos idées sont agencées. Il faut savoir mettre en premier ce qui vient en premier et en relief, ce qui est particulier. Écrire est donc, en substance, organiser sa compréhension. Ça se corse lorsqu'on aborde l'écriture dans une discipline donnée. Savez-vous qu'il est des styles d'écriture propres aux disciplines ?

Il en va ainsi de l'égyptologie : l'Égypte antique possédait sa littérature. Sa propre philosophie. Elle les avait : exprimées de ses mots et qui la reflétaient ; que, malheureusement, jamais je n'ai trouvées chez ceux qui s'escriment à s'en emparer. Quand vous désirez faire main basse sur l'Égypte pharaonique, laissez-la au moins vous parler. Personne ne peut prendre une chose aussi grande sans la comprendre.

Je vais conclure cette humeur par une petite illustration. J'ai fait hier, comme d'habitude, une discussion dans laquelle j'ai évoqué les Ambazoniens qui perturbent notre grand Ouest. Un de ces discutailleurs qui ne savent ni lire ni écrire est venu discutailler. Ce problème existe parce qu'une partie du Cameroun a annexé l'autre, a-t-il insinué.

Et c'est d'autant que vrai qu'à Paris, devant le milliardaire Moh Ibrahim, le Président Biya l'a admis, a-t-il ajouté. Nous voulions, a-t-il dit, les assimiler ; mais ç'a échoué. Voilà comment comprendra celui qui ne sait ni lire ni écrire ; autrement dit, qui ne sait pas écouter. Paul Biya a effectivement parlé du NOSO à Paris. Mais il a dit « intégrer » pas « assimiler ».

L'intégration nationale a été avec l'unité nationale, la doctrine politique du pays pendant des décennies. Elle était appliquée sur tous les citoyens ; pas seulement sur quelques-uns. Et elle visait à intégrer : c'est-à-dire fusionner, mélanger, rendre homogène. Elle ambitionnait de dépasser nos différences et les transcender.

Ce contradicteur s'était déjà trompé en disant le mot « assimiler » qui n'a pas été prononcé. Mais il montrait davantage qu'il ne savait pas écouter par le mot « annexer » qu'il a ajouté et qui représente la négation de la vérité historique. C'est le Southern British Cameroons - au cours d'un référendum conduit par l'ONU - qui a demandé à être intégré dans un scrutin où le Cameroun n'a pas été consulté.

Le mécanisme d'adhésion et d'intégration a été négocié. L'étape suivante, l'unification a été adoptée par un référendum dans lequel toutes les composantes du NOSO : la population et leur parlement fédéré se sont prononcés. D'où peut venir le terme « annexer » qui signifie : ravir un pays où une portion de territoire pour la rattacher à un autre pays, au moyen de la force armée ? À quel moment de tout ce processus, la force armée a-t-elle été utilisée ?

Ne savoir ni lire ni écrire mène au piège de l'hermétisme.

L'hermétisme est un piège comme tous les pièges...

Il n'attrape que les ignorants.

Je prépare mon débat dans ma fiole de bois bandé ! (Ce sera un débat arrosé)".

Source: www.camerounweb.com