Pédophilie : Samuel Eto’o tombe à son propre piège

Des ramifications signalées à la FECAFOOT

Thu, 15 Dec 2022 Source: www.camerounweb.com

Au Cameroun, une affaire peut en cacher une autre. C’est un scandale dont le président de la Fédération camerounaise de football Samuel Eto’o aurait bien voulu s’en passer. La Fecafoot se trouve au cœur d’une affaire de pédophilie qui impliquerait d’imminents acteurs du football camerounais. Samuel Eto’o est cité dans ce nouveau scandale pour son silence qui s’apparente à un soutien aux pratiques dénoncées. Cette nouvelle polémique aurait pu être évitée si la fédération camerounaise maîtrisait sa communication.

En effet en voulant dénigrer le journaliste français Romain Molina qui dénonçait des cas de racket dans la tanière des Lions, la fédération camerounaise de football a ouvert sans le vouloir la voie à un scandale bien plus grand. Selon un professionnel de la communication qui requis l’anonymat, la Fécafoot dans sa son communiqué aurait pu se contenter de prendre note des révélations du journaliste et promettre des enquêtes pour faire la lumière. Eto’o et ses collaborateurs ont péché en sortant du contexte pour tenter de remettre en cause la probité morale du journaliste.

En effet le communiqué de la Fecafoot laissait croire que Romain Molina aurait tenter de faire chanter le président de la Fecafoot. Pour se défendre, le journaliste a publié ses conversations avec Samuel Eto’o qui date de mars 2022.

C’est là que les internautes apprennent que Samuel Eto’o a été mis au courant des activités d’un prédateur sexuel dans une académie de football à Bafoussam. Depuis, le président de la fédération camerounaise n’a rien fait pour élucider cette affaire et mettre hors état de nuire l’encadreur accusé si les faits étaient vérifiés.

Désormais en plus de l’affaire des rackets chez les Lions, Samuel Eto’o doit s’expliquer sur son silence face aux révélations de pédophilie au sein du football camerounais. L’équipe de communication de la fédération camerounaise de football montre ses limites l’arrivée aux affaires de Samuel Eto’o. Ernest Obama le porte-parole de Samuel Eto’o brille plus dans les affaires de commérage avec l’affaire Onana que dans la défense et la protection de l’image de son patron.

Des ramifications à la FECAFOOT

Les autorités camerounaises en charge du football seraient bien au parfum des dérives sexuels de certains encadreurs. Le président de la Fédération camerounaise de football reconnu pour son intolérance à ce genre de pratiques a surpris le journalisme par son inaction. En effet Samuel Eto’o est mis au courant des agissements de Kamdem Guy Alain, dit « Capello » le fondateur de l’académie Capefoot. Pire, les contacts du présumés prédateur sexuels au sein de la Fecafoot connaissent des promotions.

« Après avoir reçu des enregistrements de témoins relatant les faits ainsi que le contact d’une victime présumée prête à parler à la FECAFOOT, Eto’o avait promis « qu’une personne de confiance » se chargerait de contacter ce témoin. Neuf mois plus tard, ce dernier n’a reçu aucun appel. Et Kamdem Guy Alain (Capello 1) continue d’exercer à Bafoussam. Pire, son mentor Joseph Feutcheu a été nommé en septembre dernier vice-président de la commission des compétitions nationales et internationales à la FECAFOOT. Une promotion validée par Samuel Eto’o lui-même. Parmi les promotions validées début septembre par la fédération camerounaise de football, Joseph Feutcheu figure en bonne place », rapporte l’enquête.

Et pourtant les témoignages des présumés victimes de Kamdem Guy Alain sont accablants. L’homme proposerait des séances de masturbation à de nombreux enfants qu’il encadre.

« Capello est revenu en me disant qu’il n’avait pas trouvé de prostituée. Il m’a dit :’Viens, je vais te montrer comme on fait pour se masturber !’ Je ne comprenais rien, je ne voulais pas, il insistait. J’ai prétexté avoir besoin d’aller aux toilettes pour sortir de la maison. Il est venu à côté de la porte des toilettes :’Je vais rentrer pour te montrer comment on se masturbe !’ Plusieurs fois, il a répété ça. Ensuite, j’ai pu fuir. J’ai eu de la chance car je n’ai pas été agressé ou violé mais ça m’a bien traumatisé. Je n’étais qu’un gamin… », témoigne une de ses victimes.

Aux dernières nouvelles les autorités camerounaises se seraient saisies du dossier Kamdem Guy Alain.

Source: www.camerounweb.com