Il n'y a plus aucun doute, le ministre de l'Administration territoriale du Cameroun est dans une forme d'acharnement contre la personne de Cabral Libii en s'immisçant un peu trop dans les affaires internes du PCRN.
En rejetant l'exclusion définitive de Robert Kona du PCRN, par les autres membres du directoire du parti alors qu'il n'en a ni le droit ni le pouvoir, Atanga Nji prouve à ceux qui étaient toujours sceptiques qu'il en veut personnellement à Cabral Libii.
L'unique arme d'Atanga Nji contre Cabral Libii est un document. Il s'agit d'une lettre de demande d'autorisation de réunion adressée au sous-préfet de Guidiguis, réunion à l'issue de laquelle, Cabral Libii a été désigné comme président du PCRN.
D'après des spécialistes, il faudrait plutôt un congrès et non une réunion de quelques personnes seulement pour élire un nouveau président à ce parti politique.
L'analyste politique Moussa Njoya est également de cet avis. Dans une tribune, il fustige certes l'attitude d'Atanga Nji, mais accuse Libii de n'avoir pas accédé à la tête du parti dans les règles de l'art.
"Parlons peu, parlons vrai. Eu égard aux dispositions pertinentes de la loi n⁰90/56 régissant les partis politiques, et surtout de la loi n⁰90/55 portant régime des réunions et manifestations publiques au Cameroun… Est-ce qu'une simple réunion "restreinte" du bureau d'un parti politique (regroupant 6 personnes et non ouverte au public), peut être transformée en un "Congrès" débouchant sur le changement des organes dirigeants de cette formation politique? Je veux bien qu'on mange "Moulinex man" à toutes les sauces, mais comme on dit chez nous: Avant de condamner le sorcier, il faut aussi voir le comportement du malade", écrit Moussa Njoya.