Cabral Libii décline l'invitation de Paul Biya
Le président du PCRN, Cabral Libii fait partie des privilégiés invités par Paul Biya à la cérémonie de présentation de vœux au Palais de l’Unité. Le jeune député loin d’être impressionné par l’honneur que lui fait le chef de l’Etat à simplement décliner l’invitation.
« J'ai eu l'insigne honneur de recevoir le 5 janvier 2023 du Président de la République, Chef de l'Etat, l'invitation à la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux de nouvel an.Y faisant suite, je lui ai adressé une correspondance dans laquelle je lui dis ma gratitude pour l'honneur de l'invitation qu'il m'a fait, lui formule mes vœux de santé, de faveurs et de bonheur, et lui partage mon regret de ne pouvoir y prendre part », a-t-il indiqué sur sa page Facebook.
Le député ne souhaite pas s’associer à ceux qu’il présente les prévaricateurs de la fortune publique. En effet plusieurs ministres suspectés de détournements de deniers publics seront au rendez-vous. « En effet, je trouve indécent de me retrouver confondu en ce haut lieu de la République, avec des prévaricateurs de la fortune publique qu'il promet pourtant depuis plusieurs années de sanctionner », a-t-il précisé.
Cabral Libii ne veut pas se confondre avec les ténors du RDPC qui seront dans les couloirs d’Etoudi ce vendredi, le président du PCRN déjà accusé par certains camerounais d’être un pion du régime au sein de l’opposition ne souhaite pas écorner l’image de parti politique responsable qu’il tente de bâtir.
« Mettre ensemble dans la même scène, les valeurs d'espoir que j'incarne et l'image de prévarication de la fortune publique que ces bandits à cols blancs renvoient, est une inconséquence politique qui peut jeter le doute et la confusion dans l'esprit de ceux de nos concitoyens qui espèrent un Cameroun meilleur », écrit-il.
Si Cabral Libii refuse de s’associer ni de près ni de loin au régime, c’est parce qu’il sait que tous ceux qui ont été suspectés de deal avec le régime ont perdu de crédibilité au sein de la population. C’est le cas du SDF qui n’a eu que 5 députés lors des dernières législatives.
