Selon le quotidien Mutations, édition du vendredi 21 août 2015, le Sénat, chambre haute du parlement camerounais qui siège depuis sa création au Palais des Congrès de Yaoundé, a reçu de la direction des lieux une sommation afin de libérer les locaux dans les quarante-huit heures. C’est-à-dire jusqu’à ce vendredi 21 août 2015, à 24 heures.
D’après le journal, la lumière électrique sera entièrement coupée dès ce jour-là dans le bâtiment n°2 du Palais des congrès, qui compte six niveaux. Le Sénat aurait d’ores et déjà commencé à aménager ses bureaux à l’immeuble en construction du Conseil économique et social, situé au quartier Dragage.
Selon des indiscrétions de Mutations, les travaux de la session de novembre 2015 consacrée au vote de la loi de finances 2016, se tiendront dans ces locaux. Mais, cet aménagement subit ne découle pas d’une planification du secrétariat général, chapeauté par Meva’a m’Eboutou, encore moins du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji.
A la direction du Palais des Congrès, on clame qu’il ne s’agit point d’une expulsion, et cette opération n’est pas à tête chercheuse. Selon Christophe mien Zok, Directeur général du Palais des congrès de Yaoundé, dont les propos sont rapportés par le journal Mutations, « nous allons entreprendre les travaux de réhabilitation de l’ensemble des locaux du Palais des congrès sur une période de vingt mois. Nous n’expulsons pas le Sénat pour un problème de non-paiement de factures de location. D’ailleurs, nous n’avons pas de contrat de location avec lui. Cette chambre loge ici sur la base d’une décision régalienne du chef de l’Etat ».
Le Palais des congrès aura donc un nouveau look dans vingt mois, c’est-à-dire vers le premier trimestre de 2017. « Les travaux de réhabilitation de cet édifice devraient en principe démarrer dans quarante-huit heures par son bâtiment n°2, qui compte six étages », indique Mutations. Mais, ce temps est nécessaire pour que les occupants de compartiments puissent libérer les locaux. Il s’agit de la Conac et du Sénat. Une partie du coût de réhabilitation est inclue dans le budget d’investissement de cet exercice fixé à 256,3 millions, dont 83 millions Fcfa prévus pour l’amélioration de la capacité d’accueil et la qualité de service.