Paludisme : Maloxine mis en quarantaine

Maloxine 34.png La décision vient du ministre de la Santé publique

Tue, 29 Oct 2024 Source: L'Oeil du Sahel

Le médicament Maloxine 500mg/25mg, utilisé pour le traitement du paludisme simple chez la femme enceinte est mis en quarantaine par le ministre de la Santé publique. Cette décision fait suite à une non-conformité détectée lors du contrôle qualité sur le lot numéro AT220630A, dont la date de péremption est fixée à octobre 2025. La mise en quarantaine du lot de Maloxine est une mesure de précaution qui vise à protéger la santé publique.

C’est pourquoi le ministère de la Santé publique a ordonné à toutes les structures de santé et pharmacies de retirer immédiatement ce lot des points de vente, pour éviter tout risque lié à sa consommation. Il a par ailleurs demandé aux patients qui ont déjà acheté ce médicament sont invités à le retourner au magasin où ils l’ont acheté pour obtenir un remboursement. Aussi, au niveau de l'Ordre des pharmaciens, la note du ministre de la Santé publique leur est parvenue le 16 octobre.

Immédiatement, des courriers ont été envoyés aux grossistes importateurs des médicaments ainsi qu'aux pharmacies d'officines afin qu’ils vérifient si ces stocks sont disponibles chez eux. Cette alerte met en lumière l’importance d’une régulation rigoureuse des produits pharmaceutiques sur le marché camerounais, pensent certains observateurs. Lesquels ajoutent que les autorités doivent redoubler d’efforts pour s’assurer que seuls les médicaments de qualité sont mis à la disposition des patients.

Il est important de rappeler que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en Afrique subsaharienne, plus de 50 millions de femmes tombent enceinte chaque année et risquent d’être exposées à plasmodium falciparum, le parasite entraînant la forme la plus mortelle de paludisme dans le monde. Non traité, le paludisme au cours de la grossesse peut provoquer le décès de la mère, une anémie ou une insuffisance pondérale à la naissance, cause importante de mortalité infantile.

Source: L'Oeil du Sahel