Panique à Etoudi : les femmes ont sorti une chanson pour Issa Tchiroma Bakary

Les jours passent et tout semble montrer que les habitants n’ont que faire de Paul Biya, président sortant. Le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), perd considérablement du terrain au détriment des candidats de l’opposition, en l’occurrence Issa Tchiroma Bakary.

Vendredi dernier, lors de la prière à la mosquée devant le lamidat de Garoua, par exemple, l’iman a demandé aux fidèles de prier en faveur d’un huitième mandat du président Paul Biya. Cette demande a provoqué la colère directe des fidèles qui étaient rassemblés dans la mosquée.

Ces derniers, comme le confirme l’activiste Zang, vont aussitôt vider les lieux, laissant l’iman seul avec pour seul compagnon son micro. L’homme de Dieu a crié en vain : « S’il vous plaît, revenez, revenez pardon ».

Il y a encore quelques jours, une délégation des femmes de l’Ouest du pays s’est rendue au domicile du désormais ex-ministre Issa Tchiroma Bakary. Elles lui ont témoigné tout leur soutien pour l’élection présidentielle d’octobre.

Une chanson a été préparée pour l’occasion. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les femmes ne manquaient pas d’inspiration. Elles sont prêtes à booster davantage le moral, la motivation et la détermination de l’ancien ministre du gouvernement de Paul Biya.

Pendant ce temps, le palais d’Etoudi, selon nos renseignements, commence par avoir peur. Le régime en place était loin de s’imaginer qu’à l’approche de la joute électorale, un tel engouement serait visible en faveur de l’opposition.

Issa Tchiroma Bakary, faut-il le rappeler, est un ingénieur ferroviaire de profession, homme d’État et ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Il est député, ministre des Transports du 27 novembre 1992 au 19 septembre 1996, puis ministre de la Communication à partir du 30 juin 2009.

C’est à la suite du remaniement survenu le 4 janvier 2019 qu’il est nommé ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle dans le gouvernement Dion Ngute. Il dirige le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC).