• Trois avocats camerounais sont en détention
• L’Ordre des avocats du Cameroun est en colère
• Les avocats Camerounais sont régulièrement victimes de harcèlement
C’est l’incompréhension au barreau du Cameroun. Plusieurs avocats sont jetés en cellule en une semaine sans que le bâtonnier ne soit tenu au courant. L’information est rendue publique par le journal La Nouvelle dans sa livraison du 13 septembre 2022.
« Me Soha Tazo, Me Bitang Marcel et Me Bonguem ont été jetés dans des cellules sur ordre du parquet sans au préalable avoir saisi le bâtonnier comme le demande la loi et sans aucune procédure officielle ouverte contre eux. Une violation grave de l'article 115 du code pénal concernant les règles de garde à vue et l'article 27 des principes de base relatif au rôle du barreau adopté par les Nations Unies », révèle le média.
Pour l’heure aucune information ne filtre sur les faits reprochés aux hommes en robe. Ce n’est pas la première fois que les avocats camerounais se retrouvent dans de telles situations inconfortables.
En 2020 les avocats du Cameroun avaient suivi un mot d'ordre de grève de plusieurs jours pour dénoncer les multiples violations de leurs droits. Le 10 novembre 2020 lors de l'audience de 2 avocats accusés de corruption au tribunal de Douala, un incident a éclaté entre les forces de l'ordre et les hommes en robe qui se sont opposés à l'embastillement de leurs collègues.
Les hommes en uniformes ont fait usage de bombe lacrymogène au tribunal et blessé plusieurs avocats.
Deux autres avocats ont par la suite été jugés et condamnés à 6 mois de prison avec sursis dans le cadre de cette affaire. L'ordre des avocats du Cameroun dénonce régulièrement le harcèlement constant des avocats au Cameroun.