Les forces de sécurité quadrillent la ville depuis hier, avec à la clé de nombreuses interpellations parmi des déplacés nigérians.
Mora est comme en état de siège. Par peur d’une nouvelle hystérie terroriste, le préfet Babila Akaou, a ordonné que soit bouclée la cité capitale du Mayo Sava.
Jeudi 23 juillet, aux alentours de 15 h, les forces de sécurité déployées à Mora ont en outre procédé à des fouilles systématiques des personnes, leurs biens ainsi que certains lieux publics. Ce qui a permis d’interpeller plusieurs déplacés sans pièces d’identité. Parmi eux des femmes suspectées d’être des terroristes potentiels.
« Au nombre de quatre, ces kamikazes présumés seraient de nationalité nigériane. Elles étaient en possession d’objets que l’on soupçonne être des explosifs », a indiqué une source au Messager.
L’alerte ainsi donnée, les espaces marchands notamment ont été bouclé. Une fouille minutieuse et systématique des domiciles est également effectuée sur ordre du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense, en séjour à Maroua.
Jusqu’en fin d’après midi d’hier vendredi, il était difficile de savoir si l’opération de ratissage avait permis de dénicher des caches d’armes ou engins explosifs.
Les femmes présumées kamikazes sont détenues dans un lieu secret pour exploitation.
Face à cette nouvelle forme de menace, de nouvelles mesures de sécurité sont opérationnelles à travers les principales villes de l’Extrême-Nord. Elles devront s’intensifier à l’improviste pour des raisons stratégiques.