Selon le quotidien Le Jour édition du 31 mars 2017, la Société de développement du coton (Sodecoton) souffre du déficit en énergie électrique, de la vétusté de matériels de production et de la collecte. Parmi les causes de la situation décriée, on évoque la présence de la secte terroriste Boko Haram à l’Extrême-Nord du pays. «À cause de Boko Haram, plusieurs bassins de production n’ont pas atteint le niveau escompté», souligne le quotidien. Les problèmes susmentionnés qui mettent aujourd’hui en mal la Sodecoton ont fait l’objet des interrogations des Sénateurs à la session parlementaire en cours.
Alors qu’il faut à tout prix sauver la Sodecoton, le Sénateur Bebnone Payouni pense que l’État du Cameroun à travers le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) ne fait rien dans ce sens. Questionné Henri Eyebe Ayissi le Minader a rappelé le plan de redressement prescrit par le Président de la République en 2015. «Le Gouvernement a injecté 15 milliards comme fonds pour l’achat des cotons graines. Le prix de 265 FCFA par kg pour la période 2015-2016 est une option volontariste pour maintenir ce taux et surtout permettre aux producteurs de résister», a-t-il déclaré. À cela le quotidien ajoute la relance de la filière coton, la subvention spéciale en 2016 à hauteur de 700 millions de FCFA pour la stabilisation du prix des engrais et du matériel pour diversifier les productions et la dotation en 2014-2016 de 915 millions comme fonds de roulement de la fédération.
L’autre secteur objet des préoccupations des Sénateurs a été celui de la santé.
Parlant de l’organisation du secteur pharmaceutique le Sénateur Mohaman Gabdo Yaya fait remarquer que certaines professions libérales à l’instar des pharmaciens se confinent dans les grands centres urbains. Pour lui c’est le déficit d’information qui pousse les populations à recourir aux médicaments frelatés.
Répondant à la préoccupation du Sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), André Mama Fouda le Ministre de la Santé a déclaré «je dois succinctement indiquer que l’approvisionnement en médicaments est assuré à travers un système national en médicaments essentiels.Celui-ci rassemble tous les acteurs du secteur privé et public. La Cename acquiert les produits en appels d’offres afin de le redistribuer à bas prix. L’objectif est de couvrir l’ensemble du territoire national».