Depuis les dernières élections législatives et municipales de 2013, le Sénat et l’Assemblée nationale ont déjà perdu plusieurs de leurs membres.
C’est une interrogation que pose le Quotidien Emergence dans son édition du 16 novembre 2016. «Pourquoi les élus morts ne sont-ils pas remplacés ?». Car, il faut peut-être rappeler que depuis les dernières élections législatives et municipales de 2013 les deux chambres du parlement qui sont le Sénat et l’Assemblée Nationale ont perdu certains de leurs membres. Une perte qui a comme conséquence souligne le quotidien «depuis un certain temps, le parlement camerounais est marqué par un vide».
Le 22 septembre dernier, la chambre haute du parlement a perdu la Sénatrice Delphine Medjo décédée à l’âge de 75 ans. «Depuis son décès, la Région du Sud reste orpheline de son Sénateur», précise le quotidien. Il faut dire qu’elle occupait par ailleurs la fonction de membre du bureau politique du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Le parlement quelques mois avant sa mort a enregistré celle de l’Honorable Elias Gondji Député du RDPC. Il s’est éteint le 30 mai dernier des suites de maladie.
Outre ces deux cas, il y a eu d’autres décès depuis les élections municipales et législatives de 2013. Comme exemple on peut parler d’Oussouaffa Daoua Sénateur de la Benoué par ailleurs président de la section RDPC de la Benoué Centre. Il y a aussi le Sénateur Stephen Jikong Yirima décédé le 15 novembre 2014 à l’hôpital général de Yaoundé. On peut encore citer Fon Njifua Fontem Sénateur de la Région du Sud-Ouest décédé en 2014, le Sénateur Francis Nkwain qui est passé de vie à trépas le 19 octobre 2014. «Nous saluons les mémoires des disparus. Mais ce que nous tenons à dénoncer c’est le mutisme du Gouvernement depuis les décès de ces parlementaires», précise le Quotidien Emergence.
Le quotidien qui s’est rapproché des élus rapporte comme réaction de leur part sur cette question qu’il s’agirait d’un problème d’organisation. «Selon l’Honorable Nzognou Député à l’Assemblée Nationale, la non-organisation des élections partielles par l’exécutif serait due aux difficultés liées à la conjoncture économique», écrit-il. Le Sénateur Nono du Social Democratic Front déclare «il est prévu des élections partielles en cas de décès d’un parlementaire. Mais celles-ci ne peuvent se dérouler qu’en cas de nécessité, lorsque la circonscription se trouve vide par exemple. Lorsqu’une circonscription n’est pas totalement vide, cela veut dire qu’il n’y a pas de vacance. Aussi la conjoncture dans laquelle nous vivons marqués par la guerre contre Boko Haram et autres est la principale cause de la non-organisation de ces élections».