Parlement : voici pourquoi Cavaye Yéguié 'déplace ses bureaux' à Maroua

Voici pourquoi Cavaye Yéguié 'déplace ses bureaux' à Maroua

Wed, 5 Jan 2022 Source: La Nouvelle Expression

Le président de l’Assemblée nationale a décidé de créer une antenne de son Cabinet à l’Extrême-Nord. Une décision qui intervient dans un contexte trouble au sein de l’Institution.

La nouvelle est officielle depuis ce 3 janvier 2022. Le président de l’Assemblée nationale a pris un arrêté créant une antenne dans le Chef-lieu de la région de l’Extrème-Nord. L’article 1 dispose que: «il est créé une antenne de l’Assemblée nationale, chargée des Affaires réservées du président de l’Assemblée nationale, à Maroua, région de l’Extrême-Nord.

L’article 2 dudit Arrêté, précise les missions de cette antenne. « Ladite délégation a pour mission d’assurer, en liaison avec le cabinet du président de l’Assemblée nationale, les courriers officiels, les voyages du Président et de ses hôtes, les audiences, ainsi que de toutes autres missions à caractère confidentiel, en provenance ou à destination de l’Extrême-Nord. »

En outre, selon la décision de Cavaye Yéguié Djibril, cette antenne sera «placée sous la responsabilité d’un Chef d’Antenne ayant rang et prérogatives d’un chargé d’études et nommé par Arrêté du Président de l’Assemblée nationale».

Guéguerre

À la tête de l’Assemblée nationale depuis 1992, c’est la première fois que Cavaye Yéguié Djibril décide de créer une antenne notamment dans sa région d’origine. Cette décision du PAN intervient dans un contexte marqué par des guerres au sein de l’Institution.

L’on se souvient que l’une de ces batailles s’était manifestée en mai 2021 par l’annulation par le Pan de deux Arrêtés et d’une proposition d’Organigramme. Après que ce dernier les ait validés quelques mois avant.

Concrètement, le Pan avait rétabli à travers ces deux textes, le Comité de supervision et de coordination des dépenses de fonctionnement et de programmation des activités d’investissement créé en 2011.

Un organe ayant à sa tête un questeur et créé dans un contexte marqué par une mauvaise gestion des finances de l’Assemblée nationale qui à cette époque viraient au rouge » arguait-on et plus tard un défilé de secrétaire généraux à l’Assemblée nationale.

Le but de ce comité était alors de permettre à l’institution de se remettre à flot sur le plan financier notamment et enlevait tout pouvoir au Secrétaire général.

Contrairement aux dispositions du règlement intérieur. Ces validations et invalidations des textes par le Pan résultaient se murmurait-il au sein de l’Assemblée nationale, de pressions exercées sur le Pan par des camps opposés.

Multiplication des bourdes

Un autre contexte, est celui des absences répétées du Pan à certains travaux de l’Assemblée nationale et la multiplication de bourdes. L’on se rappelle ainsi que la session du mois de mars 2021 a, à elle seule a été riche en anecdotes.

L’on se souvient par exemple que, le 26 mars 2021, c’est le ministre délégué auprès du ministre des Relations Extérieures, chargé de la coopération avec le Commonwealth, Felix Mbayu qui a fait les frais de « la confusion » du Pan.

En effet, alors que le membre du gouvernement répondait aux questions orales des députés au sujet des attaques portant sur l’image du Cameroun à l’étranger, ce dernier a été interrompu par Cavaye Yéguié Djibril.

« Monsieur le député votre question a trop duré » a déclaré le président de l’Assemblée nationale sous le regard surpris du Minrex délégué et de l’assistance.

Une autre scène revient également en mémoire. Le 18 mars 2021, jour d’élection des Bureaux des Chambres du Parlement, le Pan avait totalement oublié l’ordre du jour. Un exercice auquel il se livre pourtant depuis 1992. Concrètement, après un discours flatteur à l’endroit du président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le Pan a voulu conclure les travaux.

Alors que l’élection du premier vice- président, des quatre vice- présidents et des secrétaires n’avait pas encore eu lieu. Une réaction qui avait suscité l’émoi au sein de son entourage qui s’était empressé de, rattraper la bourde.

Source: La Nouvelle Expression