Les députés interpellent le Minatd sur la gestion des catastrophes

René Emmanuel Sadi a montré vendredi dernier l’importance de la direction de la protection civile. La situation des populations déplacées dans la région de l’Est, à l’issue de la crise politico-sociale de la République centrafricaine préoccupe la représentation nationale.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) a été interpellé sur le sujet vendredi dernier à l’Assemblée nationale, lors de la plénière consacrée à la séance des questions orales aux membres du gouvernement.

Le député Paul Danata a fait constater au Minatd que la présence des refugiés dans la région de l’Est du Cameroun est à l’origine de quelques frictions avec les populations locales et regrette la passivité de la direction de la protection civile.

Pourtant cette direction est chargée, d’après l’organigramme du Minatd, de l’organisation générale de la protection civile sur l’ensemble du territoire national et des mesures de protection civile en temps de guerre et de paix, le suivi et la gestion des aides, ainsi que de protéger les personnes victimes des calamités. «La direction de la protection civile se tourne les pouces. Et, le gouvernement semble ne prendre en compte que les problèmes des refugiés.

La population de la région de l’Est n’est-elle pas importante ?», s’interroge le député de la Kadeï.

Pour répondre à cette préoccupation de l’élu du peuple, René Emmanuel Sadi va rappeler les missions de cette direction contenues dans le décret du 13 avril 2015 portant réorganisation du Minatd. Mais, il va reconnaître que ce problème n’est pas nouveau. Surtout que lors de la session parlementaire de novembre 2014, le même député avait interpellé le Premier ministre, Philémon Yang, sur la situation sociale des populations victimes de la crise en République centrafricaine.

« Les missions de cette direction sont nombreuses, il ne faut pas en rajouter. Elle gère les urgences telles que le crash de la Kenya Airways en 2005, des inondations dans région du Septentrion, le suivi du dégazage du lac Nyos ou la cartographie des zones à risque sur l’ensemble du territoire national. Au niveau de la zone Afrique centrale, le Cameroun occupe une place honorable sur le plan de la protection civile», explique le Minatd.