Partenariat public-privé : 4 895,1 milliards de F engloutis en termes d’investissements
Ce montant représente le montant des ressources évaluées à fin juin 2024 et publiées dans la note de conjoncture de la Caisse autonome d’amortissement.
Ce montant représente le montant des ressources évaluées à fin juin 2024 et publiées dans la note de conjoncture de la Caisse autonome d’amortissement. L e montant des investissements recensés dans le cadre de partenariat public-privé (PPP) au 30 juin 2024 s’élève à 4 895,1 milliards de F, selon la note de conjoncture mensuelle de la dette publique publiée récemment par la Caisse autonome d’amortissement (CAA). Cette estimation représente 16,2 % du Produit intérieur brut (PIB), mais exclut toutefois le financement du projet de construction de la voie ferrée reliant le Cameroun au Congo, échelonné sur plusieurs phases, et dont le coût global est estimé à 5 400 milliards de F. Il en est de même du financement de 14 postes de péage automatiques, initialement prévu sous le type PPP et d'un montant d'environ 30 milliards de F, reconfiguré vers un nouveau mode de gestion contractuelle, indique-t-on dans ce document. Conformément à la loi du 25 juillet 2023 fixant le régime général des contrats de PPP, les contrats de ce type régissent la collaboration entre une entité publique et un ou plusieurs acteurs privés en vue de la réalisation d’un projet public. Dans le détail, l’on apprend que le portefeuille est constitué des PPP concessifs (contrats par lesquels une personne publique confie, pour une période déterminée, l'exécution de travaux ou la gestion d'un service public ou d'intérêt général dont elle a la responsabilité, à un concessionnaire délégataire qui l'exploite, Ndlr) qui couvrent 93 % de cette enveloppe. Les PPP mixtes, quant à eux, représentent 5,6 % et les PPP à paiement public correspondent à 1,4 % du même portefeuille. Ces ressources sont ventilées sur une vingtaine de projets. Il s’agit de la modernisation du système informatique de la Douane au Cameroun (30,4 milliards de F), la construction de l’autoroute Kribi-Lolabé (66,6 milliards de F), le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance des kiosques multifonctions pour la ville de Yaoundé (3,7 milliards de F), le projet de financement, conception, construction, aménagement, exploitation et maintenance d’entrepôts publics au Port de Douala-Bonabéri ( 4,18 milliards de F), le projet de réalisation de Centres hospitaliers ambulatoires à Bertoua et à Douala ( 7,7 milliards de F) et le projet de construction du chemin de fer reliant Mbalam au port de Kribi ( 2001 milliards de F). À cette liste, on peut aussi ajouter le projet de construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal (787,1 milliards de F), le projet de construction du terminal à conteneur du Port de Kribi (725,5 milliards de F), entre autres. L’on note que pour la plupart des projets cités ci-dessus, certains sont déjà en cours de réalisation et d’autres pratiquement bouclés. C’est le cas, par exemple, du projet de construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal, réalisé à plus de 95 % à fin juin. Il reste que le lancement effectif d’autres projets d’envergure, à l’instar de la construction du chemin de fer reliant Mbalam au port de Kribi, reste très attendu.
