Partenariats Publics-Privés (PPP) : Pourquoi le Cameroun peine à s'y accommoder ?

Selon le récent rapport du MINFI sur les Coûts des Risques Budgétaires générés par les Projets exécutés en PPP, plusieurs projets ont été résiliés et parfois sans raison pertinente.

Les exemples du projet de construction et d'exploitation du marché Congo à Douala par Neo Industry, de construction et d'exploitation de l'oléoduc (pipeline) Limbe-Yaounde par le partenaire 3LP pour l'approvisionnement des métropoles en produits pétroliers raffinés, ou encore la STECY (Société de Transports et Équipements Collectifs de Yaoundé) qui devait assurer le transport de masse par bus dans la ville après le financement, la conception et la construction d'un système de transport urbain.

La résiliation de ces contrats ne vont pas sans conséquences. Pour les trois exemples évoqués, c'est au minimum 10 Milliards que l'État devrait mobiliser pour indemniser les différents partenaires privés.

Habitué à la commande publique classique où circulent d'énormes rétrocommissions, non sans compter la mauvaise, voire la non réalisation des ouvrages ainsi que des détournements massifs, la formule de PPP peine à s'ancrer dans un environnement d'enrichissement à outrance des fonctionnaires et agents publics.