Cela fait exactement deux ans aujourd'hui depuis le tragique décès d'Erica Mouliom dans un accident de la circulation au feu rouge de Bessengue à Douala. Malgré l'ampleur médiatique de l'affaire et les multiples rebondissements qui l'ont caractérisée, le dossier demeure bloqué au tribunal, laissant un goût amer dans la quête de justice pour la famille de la victime.
Le 15 juillet 2021 restera à jamais marqué par la disparition d'Erica Mouliom, dont la vie a été tragiquement fauchée lors d'un accident de la circulation. Le conducteur impliqué, Thierry Mengoumou Ayia, connu sous le pseudonyme Tenor, a été accusé d'avoir conduit en état d'ébriété. Les événements qui ont suivi ont suscité l'attention de l'opinion publique et des médias.
Le 30 juillet 2021, Tenor a été incarcéré à la prison centrale de Douala pour homicide et blessures involontaires causées par l'accident. Le 2 août de la même année, Erica Mouliom a été inhumée à Mamevoua, dans le département du Noun. Rapidement, des démarches judiciaires ont été entreprises, avec une demande de mise en liberté formulée par les avocats de Tenor, plaidant pour sa santé fragile.
Cependant, les mois qui ont suivi ont été marqués par des rebondissements. Les proches d'Erica Mouliom ont exprimé leur mécontentement en déclarant que l'enquête avait été bâclée. Le 6 septembre 2021, la famille de la victime a remis en question la qualification d'homicide involontaire et a demandé une requalification en assassinat. Parallèlement, Tenor a plaidé coupable et a renoncé à sa demande de mise en liberté provisoire.
La situation s'est envenimée davantage lorsque le père d'Erica Mouliom, Jean-George Mouliom, a exprimé son indignation face au manque d'humilité de Tenor et de sa famille, qui n'avaient jamais cherché à communiquer avec les parents de la défunte. Il a qualifié le décès d'Erica de « dépôt de corps post accident de la voie publique » lors d'une conférence de presse en septembre 2021.
Malheureusement, les tensions n'ont pas diminué au fil des mois. Des doutes ont été soulevés sur l'impartialité de la juge en charge de l'affaire, entraînant une demande de récusation de la part de la famille d'Erica Mouliom. En conséquence, l'affaire a été renvoyée et a connu d'autres retards.
Le 27 septembre 2021 a marqué la mise en liberté de Tenor, suscitant la colère de la famille d'Erica Mouliom, qui a perçu cela comme une injustice. Depuis lors, l'affaire semble piétiner, avec des audiences repoussées et des développements limités.
Deux ans après la tragédie, la famille d'Erica Mouliom attend toujours que justice soit rendue. Le blocage du dossier au tribunal soulève des questions sur l'efficacité du système judiciaire et la capacité à garantir des procès justes et rapides dans des affaires aussi sensibles. La société observe avec attention l'issue de cette affaire, espérant que les principes de justice et de vérité l'emporteront.