Le spécialiste des relations internationales estime que le diplomate Peter Henry Barlerin a violé la Convention de Vienne.
Le professeur Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding a donné son avis sur la sortie de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun le 17 mai 2018. Le matin du lundi 4 juin 2018, il a fait part de l’opinion de l’expert qu’il est sur l’antenne Radio Balafon émettant de Douala. L’enseignant de l’Institut des relations internationales du Cameroun estime que l’ambassadeur n’a pas respecté les usages en matières de diplomatie. «Je pense que l’ambassadeur est dans son rôle. A la seule différence qu’il a violé l’article 3 alinéa 1 e) du protocole de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires. Cet alinéa parle de relations amicales. Je n’accuse pas l’ambassadeur de ce qu’il ait demandé au président de partir et d’inciter au dialogue inclusif. Je me plains de l’ambassadeur parce que son comportement a été inamical ».
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Selon l’universitaire, il n’aurait pas dû rendre public le contenu de l’audience que lui a accordée le chef de l’Etat camerounais Paul Biya. « Tout simplement parce qu’il ne devait pas le diffuser. Le président Paul Biya prodigue des conseils et reçoit des conseils en tout temps. Cela fait partie de la pratique diplomatique et ce qu’on appelle des courtoisies diplomatiques réciproques. Mais ce qu’on peut reprocher à l’ambassadeur conformément à l’article 3 alinéa 1 e) c’est qu’il ait mis dehors ce qu’on a appelé une audience au sommet, entre un chef d’Etat et un tiers. Je pense que c’est là où se trouve peut-être la faute », détaille le spécialiste des questions de diplomatie.
Peter Henry Barlerin avait publié un communiqué dans lequel il suggérait au président Paul Biya de « penser à son héritage et à la façon dont il veut se souvenir dans les livres d’histoire pour être lus par les générations à venir, et proposé que George Washington et Nelson Mandela soient d’excellents modèles » pour le numéro un camerounais. « Le peuple camerounais est souverain, le président Biya entrera dans l’Histoire par la grande porte. C’est un homme d’honneur. Soucieux, naturellement, de la lecture qu’on fera de lui, une fois qu’il aura organisé sa succession le moment venu. Moi, je suis persuadé qu’il entrera dans l’histoire par la grande porte, parce qu’il est conscient de sa responsabilité. Il ne s’écoule pas une seconde sans qu’il ne pense à l’avenir de notre Nation », avait répondu au diplomate occidental le ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary.