Tout porte à croire que les membres du sérail d'Etoudi originaires du grand nord, malgré les places de choix qu'ont occupé plusieurs des leurs durant le règne de Biya, n'ont pas oublié la "belle époque" d'Ahmadou Ahidjo, le frère et premier président élu du pays.
Jusqu'ici, aucune élite originaire du septentrion, à part Marafa Hamidou Yaya n'a manifesté une petite envie de succéder à Paul Biya. Et pourtant ce n'est pas le rêve présidentiel de ces cadres du régime qui manque.
Il y a donc derrière ces envies refoulées, un véritable tsunami qui n'est même pas encore visible à l'horizon.
Pour le président du mouvement 10 millions de nordistes, il s'agit plutôt d'une patience politique stratégique qui doit plutôt faire peur.
Il s'explique dans la tribune ci-dessous:
"Les partisans du Président Paul Biya sont libres de l’appeler à se présenter à l’élection présidentielle de 2025.
Les partisans de Maurice Kamto sont libres de l’appeler à se présenter à l’élection présidentielle de 2025.
Les partisans de Cabral Libi sont libres de l’appeler à se présenter à l’élection présidentielle de 2025.
Les partisans de Bello Bouba MAIGARI sont libres de l’appeler à se présenter à l’élection présidentielle de 2025.
Les partisans de Issa Tchiroma sont libres de l’appeler à se présenter à l’élection présidentielle de 2025.
Les partisans de Joshua Osih sont libres de l’appeler à se présenter à l’élection présidentielle de 2025.Les partisans de Franck Emmanuel Biya si tant est qu’ils encouragent le parricide, sont libres de l’appeler à se présenter à l’élection présidentielle de 2025…
Ce qui compte pour le Grand-Nord, c’est l’après Paul Biya; ce moment décisif et crucial où il devra jouer sa partition pour revenir démocratiquement au pouvoir.
Je ne suis pas un défaitiste mais un pragmatique : si Paul Biya se représentait, il l’emporterait certainement. Le Grand-Nord ne s’en porterait pas mieux, mais ce n’est pas aujourd’hui, à son âge et avec toute son expérience qu’il perdrait une élection présidentielle. Même contre son gré.
Notre grand objectif, le retour au pouvoir, nous oblige donc à une patience politique stratégique. Le Grand-Nord compte aujourd’hui, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, de nombreux quadragénaires et quinquagénaires capables de diriger le Cameroun.
Poursuivons notre organisation politique, travaillons sur la conscience politique collective, sensibilisons sur le fait que la vraie bataille politique se situe après Paul Biya qui peut intervenir aujourd’hui, demain ou dans dix ans. Travaillons à créer des passerelles, travaillons à préserver nos forces. Ne soyons pas impatients, cultivons la patience stratégique".