Lors de sa récente visite d’État au Brésil, Patrice Talon, le président du Bénin, a profité de l’occasion pour présenter une vision optimiste et indépendante de son pays. Devant ses hôtes brésiliens, il a dépeint un « Bénin rayonnant, attractif et favorable aux affaires », se positionnant fermement contre l’idée que le Bénin soit en quête d’aide internationale.
Depuis son arrivée au Brésil le 23 mai, Talon a mis l’accent sur la redynamisation des relations historiques entre le Bénin et le Brésil, tout en clarifiant une position forte sur la question de l’aide étrangère. « Le Bénin n’a pas besoin d’aide », a-t-il affirmé, soulignant que son pays est désormais dans une phase où la coopération est privilégiée sur la mendicité.
Talon a critiqué l’habitude des pays africains de demander de l’aide, affirmant que cette pratique ne correspond plus à la réalité actuelle du Bénin. Il a insisté sur l’autonomie et la capacité de son pays à s’engager dans des partenariats égaux et mutuellement bénéfiques, renvoyant ainsi une image de fierté nationale et de confiance en ses propres capacités.
Le président béninois a également abordé la question du sous-développement de l’Afrique, rejetant la tendance à blâmer uniquement l’histoire coloniale pour les difficultés actuelles. Selon lui, s’accrocher aux traumatismes du passé affaiblit le continent et l’empêche de réaliser son potentiel. « Sans oublier les douleurs du passé, si nous nous libérons de cet esclavage nouveau qui est notre souvenir, nous allons nous développer », a-t-il déclaré, invitant à une prise de conscience collective et à une responsabilisation des Africains.