Paul Atanga Nji défend Biya et menace Maître Bobga

Paul Atanga Nji PaulAtanga Paul Atanga Nji, ministre chargé de mission à la présidence

Thu, 1 Dec 2016 Source: camer.be

Paul Atanga Nji : « Si Maître Bobga n’arrête pas d’inciter aux velléités sécessionnistes, il en répondra devant la Justice »

Afin d’éclairer ses visiteurs sur les remous sociaux qui depuis quelques temps secouent la ville de Bamenda, notamment avec les avocats et les enseignants anglophones, Camer.be, est allé à la rencontre de Paul Atanga Nji.

Ministre chargé de Missions à la présidence de la République, Secrétaire permanent du Conseil national de sécurité, et Délégué permanent du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), ce ressortissant de la région du Nord-Ouest, dans cette interview, démontre par récurrence, comment, la thèse selon laquelle « les Anglophones sont marginalisés », ne relève que des manœuvres politiciennes visant la déstabilisation du Cameroun.

Monsieur le Ministre, depuis un certain temps, l’actualité camerounaise est essentiellement meublée par les mouvements d’humeur des avocats et enseignants d’expression anglaise. Pouvons-nous encore nier Monsieur le Ministre qu’il n’ya pas un problème dit anglophone au Cameroun ?

Je voudrais d’emblée vous dire qu’il n’existe pas de problème anglophone au Cameroun. Il y a des problèmes communs à tous les Camerounais, de quelque région qu’ils soient. Et de ces problèmes, le gouvernement de la République s’en occupe. Ce débat étrange n’a pour but que de distraire les populations des vraies préoccupations des pouvoirs publics de l’heure que sont : l’éducation, la santé, les logements sociaux, les infrastructures routières et les opportunités d’emplois pour tous. Ce faux débat est entretenu par un groupuscule d’avocats et certains enseignants visiblement égarés et manipulés par les forces du mal rétrogrades, de l’intérieur et de l’extérieur, dont quelques-uns ont reçu d’importants financements de l’étranger pour mener cette entreprise de déstabilisation, vouée à l’échec.

Il y a tout de même Monsieur le Ministre, cette revendication de Maître Bobga qui samedi dernier sur les ondes de Rfi, exige le retour du Cameroun au fédéralisme tel qu’édicté en 1961. Que faut-il en penser ?

Ce genre d’intervention est donc suffisant pour prouver que ce qui est faussement appelée grève des avocats, n’est rien d’autre qu’une basse manœuvre visant la balkanisation du Cameroun par des mains malveillantes. Que des avocats ou autre profession posent des problèmes techniques, c’est –à-dire des difficultés liées exclusivement à leur métier, est une chose normale à laquelle le gouvernement est toujours disposé à apporter une réponse attentive. Mais de là à poser des problèmes de fédéralisme, est-ce encore un problème d’exercice de la profession d’avocats ?

A cela, nous répondons aux et aux autres que le Cameroun, est un Etat souverain, libre et démocratique. Le Président Paul BIYA, Homme d’Etat de dimension internationale, visionnaire hors-pair avait clairement dit en 1983 que personne n’a plus besoin de prendre le chemin du maquis pour exprimer ses opinions.

Dès 1982 et de manière progressive, le Chef de l’Etat voulait un Cameroun libre où chacun peut s’exprimer sans crainte. C’est dans cette perspective que S.E. Paul Biya a abrogé toutes les lois d’exception en 1991. Personne ne peut aujourd’hui contester les avancées du gouvernement lorsqu’il s’agit de promouvoir les libertés individuelles et collectives. Les médias peuvent en témoigner. Il faut surtout en faire bon usage.

Les Avocats ont commencé en disant que les textes OHADA n’existent qu’en français et qu’ils ont des difficultés de s’en servir pour la défense de leurs clients. Plus tard, les Avocats regroupés au sein des associations illégales dénommées ‘‘Meme Lawyers Association et North West Lawyers Association’’ ont évolué dans leur revendication, en disant que les magistrats du siège qui n’ont pas étudié le Common Law, ne devraient pas être affectés dans les tribunaux des régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest.

Ces avocats ont commencé par les revendications corporatistes et soutiennent aujourd’hui les revendications politiciennes tout à fait irréalistes. Comment, quelqu’un qui a fait le cycle secondaire, est allé à l’université, puis passé par l’Enam pour devenir magistrat, peut-il prétendre ne peut comprendre le français ? En quelles langues a-t-il donc fait toutes ces études ? Curieusement, lorsque ceux qui soulèvent le problème de la traduction des textes de loi en anglais revendiquent le fédéralisme sur les antennes de Rfi, nous sommes surpris de constater que c’est en français qu’ils le font, sans un interprète.

Sur les ondes de Radio France Internationale Journal Afrique Matin 7h30, Maître BOBGA a clairement dit que tant qu’il n’y aura pas le retour au fédéralisme de 1961 réclamé par les anglophones, leurs doléances ne trouveraient pas de solution. Et sans solution, les avocats vont continuer à grever et ils passeront à la vitesse supérieure. Si Maître Bobga n’arrête pas d’inciter aux velléités sécessionnistes, il en répondra devant la Justice.

Il y a aussi que Monsieur le Ministre, le mouvement de grève touche aussi ce qui est considéré comme le corps des enseignants anglophones.

S’agissant des Associations des enseignants des CATU et TAG, certains disent qu’il y aurait beaucoup d’enseignants francophones affectés dans les Régions du Nord-Ouest et Sud-ouest. Selon eux, c’est une situation qui poserait des problèmes à l’avenir. C’est donc sur la base de ces revendications qu’une manifestation illégale a été organisée lundi 21 Novembre 2016 à Bamenda. Les choses ont dégénéré en actes de vandalisme et de pillage ; heureusement vite neutralisés grâce au professionnalisme de nos vaillantes forces de défense et de sécurité.

Face à ces comportements irresponsables et en ma qualité de Membre du gouvernement, Elite de la Région du Nord-Ouest et Délégué Permanent du RDPC pour le Département de la MEZAM, nous tenons à faire quelques mises au point avec les faits historiques, vérifiables et qui ne souffrent d’aucune contestation.

D’abord, personne n’a mandaté ces groupuscules d’avocats et d’enseignants à parler au nom des Anglophones des régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest et ceux qui le font sont des imposteurs en quête de notoriété. Le Cameroun est un pays Uni et indivisible. Les Elites de la Région du Nord-Ouest et du Sud-ouest ne permettront à quiconque de remettre en cause l’Unité Nationale si chèrement acquise. Aucun écart de comportement visant à remettre en cause l’unité nationale ne sera toléré. Force restera à la loi. Son Excellence Paul BIYA a beaucoup travaillé pour la consolidation de la paix, de la stabilité et du rayonnement de notre pays. Ce sont des acquis qu’il faut préserver.

Les militants du RDPC dans les dix (10) régions sollicitent et obtiennent toujours une autorisation d’un Sous-préfet pour tenir les meetings politiques. Cette autorisation précise d’ailleurs que les organisateurs du meeting doivent s’assurer que l’ordre est maintenu pendant les assises.

Les avocats sont sensés défendre les droits de leurs des clients. Si un avocat au mépris des textes en vigueur se trouve en train de participer à une manifestation sur la voie publique sans aucune autorisation, il doit savoir qu’il est un vandale en ce moment-là et il devrait être traité comme tel. Les avocats n’ont aucune immunité en dehors des salles des audiences encore moins les enseignants. Ce débat entre anglophones et francophones n’a plus de sens.

Aujourd’hui, vous avez de nombreux parents des Régions du Centre, du Littoral, du Sud, de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Est, de l’Adamaoua qui envoient leurs enfants étudier à Bamenda et à Buea. Ces enfants bien qu’originaires des régions d’expression française ne s’expriment qu’en anglais ou du moins l’ont comme première langue de travail. Vous avez aussi au Cameroun, les parents originaires des Régions du Nord-Ouest et Sud-ouest résidant à Yaoundé ou à Douala dont les enfants n’ont fait que le cycle francophone et ne parlent que français comme première langue. Le débat est donc simple et il me semble inutile de poser cette question à ces avocats et enseignants soi-disant Anglophones : au Cameroun aujourd’hui, qui est Anglophone et qui est Francophone ? La réponse est simple : avant d’être Anglophone ou Francophone on est d’abord Camerounais. C’est l’essentiel.

Les avocats devraient savoir qu’ils sont tous membres du Barreau. Et le Bâtonnier de l’Ordre a un représentant dans toutes les Régions du Cameroun. Les soi-disant ‘’North-West Lawyers Association’’ ou ‘‘la Meme Lawyers Association’’ sont illégales et ne peuvent en aucun cas constituer un forum pour des revendications fantaisistes inacceptables et intolérables. Ce message est direct et clair et sans équivoque.

Un avocat a une relation avec un client. Si vous percevez de l’argent d’un client pour la défense de ses intérêts et pendant plus d’un mois, votre client n’est pas assisté au Tribunal, l’avocat devient un escroc et sera traité comme tel. L’ordre des avocats a pour tutelle le Ministère de la Justice. Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux a invité les avocats à une réunion pour débattre des éventuels problèmes et trouver les pistes de solutions. Plusieurs avocats et surtout les anciens qui ont fait l’honneur à la profession ont assisté à cette importante réunion.

Paradoxalement, Maître BOBGA qui a déjà dévoilé ses intentions en prenant fait et cause pour le retour au fédéralisme de 1961 n’a pas daigné assister à cette importante réunion. Cela est aussi valable pour les enseignants que nous invitons à se détourner du mauvais chemin et à faire confiance au Gouvernement qui n’a jamais fermé la porte quand il s’agit des revendications pertinentes et posées dans un cadre légal. Le Ministre de l’Enseignement supérieur, le Ministre des Enseignements secondaires et la Ministre de l’Education de Base ont toujours écouté les doléances des enseignants.

Monsieur le ministre, si on considère que la politique est l’univers des symboles, en constatant tout de même que les anglophones n’occupent pas des ministère comme la Défense, les Finances, l’Education ou l’Administration territoriale, ne peut-on pas parler de marginalisation ?

Depuis bientôt quinze (15) ans, nous nous sommes toujours efforcés à dire aux Camerounais des Régions du Nord-Ouest et Sud-ouest qu’ils ne sont pas marginalisés au Cameroun. Mieux, nous prenons la peine de démontrer que depuis 1982, Son Excellence Paul BIYA a toujours accordé aux Anglophones un traitement préférentiel. Je vous en donne quelques preuves. Depuis 1982, Son Excellence Paul BIYA a célébré tous les grands évènements politiques du Cameroun à Bamenda et à Buea. L’histoire retiendra que la première visite officielle de Son Excellence Paul BIYA en tant que Chef d’Etat était à Bamenda le 09 Février 1983. Au cours de cette visite historique et mémorable, le Chef de l’Etat déclara ‘‘BAMENDA is my second Home’’

Après cette première visite, le Gouvernement a présenté un projet de l’organisation d’un grand COMICE Agropastoral. Ceux qui ont ficelé ce projet avaient suggéré au Chef de l’Etat de l’organiser dans une autre région. Pour consolider le contrat social signé avec la Région du Nord-Ouest, Son Excellence Paul BIYA décida contre toute attente que ce grand COMICE Agropastoral se tiendra à nouveau à Bamenda. Le Chef de l’Etat a effectué le 27 Octobre 1984 une autre visite à Bamenda pour l’ouverture solennelle du premier COMICE de l’ère du Renouveau.

Par la suite, l’Union Nationale Camerounaise, l’ancien parti Unique devait tenir ses assises statutaires en 1985. Les observateurs politiques étaient convaincus cette fois que le Congrès du Parti au Pouvoir se tiendra à coup sûr dans une autre Région. Son Excellence Paul BIYA en a décidé autrement car ce grand Congrès s’est tenu le 24 Mars 1985 encore à Bamenda ; c’est bien lors de ces assises du Parti que le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) est né à Bamenda.

Le 10 Décembre 2012, le Chef de l’Etat, Chef des Armées est encore venu à Bamenda pour la célébration du cinquantenaire de nos forces de défense et comme Son Excellence Paul BIYA réserve toujours des surprises, il a officiellement annoncé la création de The University of Bamenda devenue immédiatement opérationnelle.

En ce qui concerne les nominations, je souhaite d’emblée vous faire la différence entre un poste de responsabilités et un poste stratégique. Il est important de signaler que le potentiel électoral de la Région du Nord-Ouest et du Sud-ouest représente 19%. Mais dans la répartition des postes de responsabilités, le Chef de l’Etat a toujours réservé aux deux régions d’expression anglaise un quota de 37% : les preuves sont assez éloquentes. Le Cameroun compte huit (08) universités d’Etat, trois (03) sont dirigées par les ressortissants des deux régions anglophones : Bamenda, Buea, Maroua. Les Premiers Ministres, Chefs des Gouvernements successifs depuis 24 ans sont tous les ressortissants des régions d’expression anglaise : Simon ACHIDI ACHU (1992-1996), Peter MAFANY MUSONGUE (1996-2004), ENONI Ephraïm (2004-2009) et depuis 2009 Philémon YANG. Son Excellence Paul BIYA est le Président National du RDPC, le Premier Vice-président du RDPC, est le FON Angwafor III, Fon de Mankon.

Au Cameroun, il existe les postes de responsabilités certes mais il existe aussi les postes de responsabilités stratégiques et névralgiques. En 2016, 40 % de tous les postes de responsabilités stratégiques ont été confiés par le Chef de l’Etat aux ressortissants des Régions d’expression anglaise. Le Directeur Général des Douanes du Cameroun et le Directeur Général du Trésor du Cameroun sont les ressortissants de la Région du Nord-Ouest. Ces deux hauts commis de l’Etat gèrent annuellement plus de 1000 milliards de FCFA. Le Président du Conseil Electoral d’ELECTIONS CAMEROON et le Président de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés sont tous de la Région du Nord-Ouest.

Par le passé, les professeurs d’université issus des deux Régions d’expression anglaise ont été nommés tour à tour Chancelier et Recteurs d’importantes universités d’Etat à Yaoundé. Le Professeur Ephraïm NGWAFOR a été nommé Recteur de l’Université de Yaoundé II-SOA, le Professeur CHUMBOW BEBAN Sammy a été nommé Recteur de l’Université de Yaoundé I, le Professeur Peter AGBOR TABI de regrettée mémoire et Professeur Madame Dorothy NJEUMA ont été nommés respectivement Chancelier de l’Université de Yaoundé et Recteur de l’Université de Yaoundé I.

En 2016, les statistiques démontrent clairement que les ressortissants des Régions d’expression anglaise constituent la force dominante à la Présidence de la République. Le Grand Chancelier des Ordres Nationaux (Peter MAFANY MUSONGUE), a rang de ministre d’Etat. Le Ministre Secrétaire Général n° 1 de regrettée mémoire (Peter AGBOR TABI), le Ministre chargé de mission (ATANGA NJI Paul) qui est aussi Secrétaire Permanent du Conseil National de Sécurité et le Ministre chargé de mission MENGOT Arrey Victor. Il est important de noter que le Directeur de la Sécurité Présidentielle depuis plus de seize (16) ans est un digne fils de la Région du Nord-Ouest, le Général de Division YENWO Ivo.

Le Chef de l’Etat ne nomme à ces postes névralgiques que ceux à qui il fait entièrement confiance. Savez-vous que c’est le directeur du Trésor qui gère effectivement l’argent du Cameroun ? Savez-vous que le Directeur de la sécurité présidentielle peut empêcher toute personne quelle qu’elle soit, d’entrer au palais présidentiel ? Je tiens à vous dire que le Directeur de la sécurité présidentiel est un homme extrêmement puissant. Or, c’est un anglophone. Ajouté à moi (Paul Atanga Nji, Ndlr), Secrétaire permanent du Conseil national de la sécurité. Tout récemment encore, après le Commandant de la Garde présidentielle, ce sont deux officiers supérieurs anglophones qui étaient les plus puissants dans ce corps d’élite. La présidence de la République même est dominée par les anglophones.

Dans ce chapitre des nominations, il y a le cas des autres membres du Gouvernement, des Ambassadeurs, des Directeurs Généraux originaires des Régions d’expression anglaise encore en fonction que nous n’avons pas évoqué mais qui demeure assez éloquent.

Comment peut-on dans un tel contexte affirmer gratuitement que les Anglophones sont marginalisés et traités comme les citoyens de seconde zone au Cameroun ? Ceux qui propagent de tels mensonges grossiers seront comptables devant l’histoire et devant Dieu pour cette ingratitude qui n’honore pas les hommes de bons sens. Au Cameroun, les Anglophones ne sont pas marginalisés. C’est un fait. Fort de ce constat éloquent, nous pouvons conclure à juste titre que Son Excellence Paul BIYA a toujours accordé aux Anglophones un traitement préférentiel. Les Avocats grévistes et les enseignants doivent reprendre le bon chemin, le chemin de la sagesse.

Une assertion tout de même contestée par les velléités de fédéralisme de certains ressortissants du Nord-Ouest, notamment les avocats.

Le débat sur le fédéralisme est clos car le pays a évolué et ne retournera pas en arrière. Le pays a connu la Réunification en 1961 et l’Etat unitaire en 1972. Depuis 1982, Son Excellence Paul BIYA a travaillé pour le renforcement de cette unité Nationale et à ce jour les Camerounais sont fiers de vivre partout sans la moindre barrière fondée sur les considérations linguistiques.

Les avocats et les enseignants doivent savoir que le bilinguisme est un facteur d’Unité nationale. Lorsque le Chef de l’Etat se déplace pour une visite à Bamenda ou à Buea, son discours est toujours prononcé dans un anglais parfait, shakespearien même. C’est cela le bon exemple de l’intégration nationale. Le Chef de l’Etat a décidé de célébrer le cinquantenaire de la Réunification à Buea. C’est un honneur immense pour la région du Sud-ouest. Les ressortissants du Département du Noun auraient souhaité accueillir cette célébration car la conférence de la Réunification s’est tenue à Foumban en 1961. Le Chef de l’Etat a une fois de plus choisi la zone anglophone.

Demandez à ces avocats frondeurs pourquoi, lorsqu’il n’y avait que cinq bâtonniers, et que les deux Muna avaient tous été bâtonniers, ils ne s’étaient pas plaints de ce que les anglophones étaient majoritaires ?

Les Camerounais des deux régions d’expression anglaise doivent dire Merci au Chef de l’Etat, mille (1000) fois MERCI car Son Excellence Paul BIYA accorde beaucoup de considération aux fils des deux Régions. Personne ne peut dire le contraire au risque de paraître ridicule, inconséquent et intellectuellement malhonnête. Les Elites du Nord-Ouest et du Sud-ouest ne permettront à quiconque de remettre en cause l’unité nationale, un bien commun, un grand acquis de la Nation qui restera à jamais non-négociable.

Monsieur le Ministre, d’aucuns n’attribuent vos prises de positions qu’à la proximité qui vous lie au chef de l’Etat dont on dit que vous êtes un fils politique, et inconditionnel fidèle. Avec plus de 30 ans passés chez les francophones, une épouse francophone, vos frères du Nord-Ouest disent que tout cela vous éloigne de leurs préoccupations. Qu’en dites-vous ?

Je m’exprime uniquement en tant que patriote. Un Camerounais qui plaide auprès de ses compatriotes, pour que nous demeurions dans la paix, et avancions vers la prospérité. Je n’ai jamais prétendu que les gens ne doivent pas poser des revendications. Seulement, celles-ci doivent être exercées dans la réglementation, et en toute responsabilité. Si, quelqu’un veut créer un parti politique, qu’il le crée, plutôt que d’avancer à visage voilé. Nous réitérons que nous n’allons pas transiger sur le caractère indivisible du Cameroun. Raison pour laquelle, des partis politiques comme le SDF qui appellent aujourd’hui au fédéralisme, ont trompé les Camerounais parce qu’un parti politique à vocation à accéder au pouvoir. D’où vient-il donc qu’à ce jour, Monsieur Fru Ndi appellent à la balkanisation du Cameroun !? C’est donc la preuve de leur manque de consistance.

Une dernière question pour sortir de cet entretien Monsieur le Ministre. Vous avez réussi à faire reculer le SDF dans la Mezam en 2011, pour faire prévaloir le Rdpc. Quel est le secret de cet exploit ?

Rien de magique Monsieur le journaliste. J’ai tenu le langage de la vérité aux populations, en leur parlant de la crédibilité du chef de l’Etat Paul Biya pour qui, ils devaient renouveler leur confiance. Ce qu’ils ont fait. Il a fallu les mettre en garde contre les vendeurs d’illusion. Je leur ai dit : le chef de l’Etat vous a promis une université à Bamenda en 2010. Quelques mois après, elle était effective. Il en est pour d’autres choses. Aujourd’hui, le Rdpc se porte toujours très bien dans la Mezam. La preuve, nous avons plus de maire au Nord-Ouest que l’opposition. Cela se traduit par le cuisant échec de Monsieur Fru Ndi à l’élection sénatoriale de 2014 où il était sûr de l’emporter à Bamenda. Cela veut tout simplement dire que les populations ne se laissent plus prendre par des diseurs de bonne aventure.

Nous disons enfin à tous nos compatriotes anglophones, de privilégier la paix et le dialogue, dire non au vandalisme, et à ne pas céder aux manipulations des entrepreneurs politiques masqués et aux desseins inavoués. Le gouvernement de la République, est à l’écoute de toutes les doléances des populations, et apportera une réponse à toutes celles qui semblent objectives.

Source: camer.be