Le récent désaveu d'Issa Tchiroma Bakary par Aminatou Ahidjo a suscité une vive réaction de la part du politologue Moussa Njoya. Alors que le président du FSNC, candidat à la présidentielle de 2025, a été empêché de se rendre à Dakar pour, selon ses dires, se recueillir sur la tombe d'Ahmadou Ahidjo, la fille du défunt président avait qualifié son intention d'« escroquerie politique et morale ». Moussa Njoya, loin de prendre position, a choisi de poser des questions incisives sur la crédibilité de ces accusations.
Dans une série de questions rhétoriques percutantes, le politologue Moussa Njoya a cherché à mettre en lumière une possible contradiction dans l'attitude d'Aminatou Ahidjo. Cette dernière, comme le rapportait récemment Lebledparle.com, avait dénoncé « une escroquerie politique » de la part d'Issa Tchiroma Bakary.
Les interrogations de Njoya visent directement au cœur du débat : « Aminatou Ahidjo était-elle allée aux obsèques de sa propre mère et de sa sœur décédée au Sénégal ? Le président Paul Biya qu'elle sert désormais avec zèle, avait-il exprimé la moindre compassion officielle à ces tristes occasions ? »
Ces questions font directement écho au communiqué d'Aminatou Ahidjo, qui reprochait à Issa Tchiroma de n'avoir « jamais daigné présenter ses condoléances à la famille AHIDJO ». La stratégie de Moussa Njoya est claire : déplacer le débat de la validité de l'interdiction de voyage d'Issa Tchiroma vers une remise en cause de l'objectivité et de la cohérence de la position d'Aminatou Ahidjo.
Ce nouvel épisode illustre parfaitement la complexité du jeu politique camerounais, où s'entremêlent enjeux mémoriels et alliances de pouvoir. L'affaire révèle des tensions profondes autour de l'héritage d'Ahmadou Ahidjo et des rapports entre l'opposition et le pouvoir en place.
La controverse soulève également des questions sur l'instrumentalisation de la mémoire du premier président du Cameroun dans le contexte de la campagne présidentielle de 2025.