Les habitants de Douala, Limbe, Maroua, Yaounde et autres coins qui sont touchés par l’inondation traversent un vrai calvaire et passent des nuits à la belle étoile. Ce n’est pas la toute premiére fois. C’est en fait un périple récurrent que les populations vivent chaque année en cette période de la saison des pluies.
À Limbé, dans la région anglophone du sud-ouest où sévit déjà la crise anglophone, les éboulements de terrain occasionnés par des inondations, ont causé la mort six personnes dont les cadavres ont été découverts sous les décombres des maisons. Il y a plusieurs disparus dont on recherche encore les corps.
À Maroua, chef-lieu de l’extrême nord où règne Boko Haram, un garçon de 8 ans a été emporté par les inondations, des centaines de boeufs ont péri sous les eaux, plus de 150 maisons ont été détruites, des stocks de mil emportés et ensevelis sous la boue. Il n’y a plus rien à manger.
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À Douala, capitale économique où sévit déjà le choléra, les inondations ont provoqué l’affaissement de la chaussée à l’entrée de la ville portuaire qui est le poumon de l’économie. Les vieilles buses datant de 1980, du temps de l’ancien président Ahmadou Ahidjo, ne font que céder les unes après les autres. Comme en 2016 où un pont s’était effondré entre Yaoundé et Douala, coupant l’accès entre les deux principales métropoles et entrainant la ruée vers un train sans frein dont l’accident avait provoqué des centaines de morts, les voyageurs se retrouvent encore pris au piège sur le même sentier routier.
En dehors des dégâts matériels qui se chiffrent à des centaines de millions avec la destruction des commerces, plusieurs personnes se retrouvent sans abri et complètement démunis. Quand on connaît les montagnes de poubelles de Douala mélangées à ces eaux, l’épidémie du choléra et d’autres maladies comme l’amibiase et le paludisme sont garanties. L’eau potable , la denrée élémentaire, fait cruellement défaut. Il n’y a pas de couverture maladie au Cameroun comme il en existe déjà dans plusieurs pays africain. Il faut se battre pour pouvoir s’acheter les médicaments, se rendre dans ces mouroirs qu’on appelle hôpitaux espérant y avoir des soins. C’est pour dire que les malheurs ne font que commencer.
Il y a déjà eu des inondations dans d’autres pays, mais là-bas, les autorités installent des cellules de crise, prennent en charge et relogent les sinistrés. On voit le président de la république lui-même se rendre sur les lieux, reconforter les populations, toucher du doigt leur calvaire, s’engager à prendre des mesures pour les conditions meilleures, adresser les messages de condoléances aux familles des victimes, s’adresser à la nation. Mais jamais Paul Biya n’a fait le moindre geste chaque fois que son peuple est dans le désespoir. Quel est donc ce président sans coeur qui est reste insensible aux malheurs d’un peuple dont il continue à solliciter les suffrages?
Le ministre de la Justice Laurent Esso qui venait de séjourner à Douala pour un meeting de campagne, a demandé aux populations démunies de côtiser pour un nouveau mandat de 7 ans de Paul Biya. Mais le même ministre et tous les membres du gouvernement, laissent mourir les électeurs dans les inondations et habitent loin de ces marécages et des ces inondations. Paul Biya qu’ils viennent présenter qu’il est ” un chef de famille ” qui doit continuer à diriger le Cameroun pour des siècles et des siècles est loin, très loin à Yaoundé, dans son palais marbré et climatisé. Il ne viendra pas assister ” ses familles” de Douala, Limbé, Maroua, tout comme il ne s’est jamais rendu à Eseka. Paul Biya a adressé les condoléances au président turc après le déraillement d’un train, et tous les accidents où sinistres survenus à travers le monde, mais il n’a même pas dit un mot sur la cinquantaine de morts d’accidents ces derniers jours sur les routes du Cameroun.
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Chers frères et soeurs du Cameroun , vous vous retournerez de nouveau vers vos amis, connaissances, membres de famille entre-autre à l’étranger pour vous venir en aide; oui nous-la dans la diaspora qu’on vous apprend alors à détester, en vous disant que nous sommes pour la destabilisation et la deliquescence de notre pays, c’est vers nous que vous vous retournerez, pas vers Laurent Esso, ou Lejeune Mbella Mbella, Joseph Anderson Lee qui va aussi bientôt organiser une quête à l’Est, la où il n’y a pas d’électricité depuis des mois.
C’est nous de la diaspora qui envoyons 587 milliards par an au pays pour aider nos familles et développer le Cameroun. C’est nous de la diaspora qui intervenons lorsqu’il y a des sinistres au Cameroun.
Nous de la diaspora, participons à l’opération de solidarité sur la page Facebook Vert Rouge Jaune, consistant à fournir de l’eau potable, dans un premier temps, aux sinistrés, car il en manque cruellement et les risques de propagation du choléra. Nous avons mis en place pour les besoins plus importants ( fourniture de matelas, de vivres et de produits d’hygiène et autres ) un compte de solidarité Leetchi. Nous avons publié un communiqué d’interpellation du Gouvernement afin que des espaces soient aménagés pour accueillir les familles et de manière plus générale les sinistrés et que des moyens conséquents soient alloués en urgence en complément de la solidarité citoyenne qui se met en place.
Nous rappelons que “Le Collectif Plus Jamais Ça”, a été lancé en juin 2016, à l’initiative d’un Camerounais de la diaspora, suite à la mort tragique de Monique Koumatéké avec ses jumeaux , en pleine véranda de l’hôpital Laquintinie. Ce collectif oeuvre déjà dans les domaines de la santé, de la médecine d’urgence, de la protection civile et s’investit pour la mise en place d’une assurance-maladie au Cameroun.
Il a déjà apporté des soutiens lors des catostrophes naturelles survenues au Cameroun (Santchou) , et des appuis à des citoyens dans la détresse et le besoin, à l’exemple du jeune Ibrahim Bello qui a été amputé des pieds et des bras dans une gendarmerie. , lors de catastrophes naturelles au Cameroun ( Santchou ).
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Nous ne pouvons pas tout citer. Vous connaissez la vérité. Ce n’est pas la diaspora qui détruit et veut déstabiliser le Cameroun. Il est temps de quitter votre léthargie, de dire non au maquereau et au kilo de riz que le régime vous distribue toujours à la veille des élections. Osez le changement. Certes il n’y a aucune garantie avec un nouveau mais il y a au moins une chance qu’il vienne au chevet de vos souffrances vous apporter du réconfort, de vous redonner espoir. Qu’avez-vous réellement à perdre par rappot à la situation que vous vivez en ce moment ?. Qu’avez-vous à perdre en vous débarrassant de régime qui nous a fait fuir du pays et qui n’offre que les inondations, les accidents, le chômage, la misère et la guerre à ceux qui sont restés ?
Sortons, imposons le changement. Et surtout avec ça, on enverra un message très fort au nouveau président qui saura que sa longétivité au pouvoir dépendra de ses résultats sur le terrain.
C’est bien de fêter le bac de vos enfants dans des conditions très difficiles . Mais, avez-vous pensé à leur avenir? Oui, ils iront à l’université pour obtenir la licence. Avez-vous déjà prévu 5 millions pour acheter leur concours à l’ENAM ou l’entrée dans les grandes écoles où seuls les fils et filles de dignitaires du régime ont accès?
Le 7 octobre 2018, donnez une chance à nous tous pour qu’on sorte de cette galère qui a trop duré. Même si vous êtes malades, dites à la maladie de vous excuser un peu, allez voter, sécurisez votre vote et le défendre jusqu’au dépouillement qui devrait être public, avec des scrutateurs que vous deviendrez.
OUI, ce jour, on peut décider du nouveau destin de notre pays !