Paul Biya appelé à quitter le pouvoir: Me Charles Tchoungang donne son avis

Maitre Charles Tchoungang, Il appelle les Etats-Unis à ne pas se mêler des probèmes du Cameroun.

Mon, 21 May 2018 Source: actucameroun.com

L’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun réagit à la dernière sortie de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun qui conseillait au président camerounais Paul Biya de renoncer au pouvoir.

Les suggestions de l’ambassadeur des Etats-Unis dont une qui lui demandait de renoncer au pouvoir sont restées en travers de la gorge Me Charles Tchoungang. Lors de son passage à l’émission Canal presse (diffusée sur Canal 2 international) le 20 mai 2018, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun a désapprouvé l’attitude de Peter Barlerin qui a révélé à la presse le contenu de son audience avec le chef de l’Etat camerounais. « Je comprends la proposition des Etats-Unis mais Je n’approuve pas la méthode. Dans un Etat, le diplomate a une mission. Ce sont nos amis, ils nous conseillent. Mais je ne comprends pas que monsieur l’ambassadeur des Etats-Unis que j’ai rencontré il y a un mois et demi à sa demande ait quelque chose à proposer au Cameroun et que ça se retrouve dans la presse, qu’il se déplace à Douala pour faire des réunions et tables rondes, le lendemain c’est dans la presse. Alors qui gouverne le Cameroun ? Sont-ce les Américains ou sont-ce les Camerounais ? », s’est demandé le célèbre avocat.

LIRE AUSSI: Défilé du 20 mai: Paul Biya rappelle à l’ordre Chantal 'insouciante' [Vidéo]

Il redoutait une ingérence qui dure et engendre des conséquences néfastes pour le pays. Pour lui les Etats-Unis doivent laisser les Camerounais résoudre eux-mêmes leurs différends. « Moi je dis qu’il faut faire attention. Quand ça commence comme ça on ne sait pas où ça va se terminer. J’ai lu dans les journaux qu’ils nous ont offerts deux avions il y a quelques jours. C’est bien, on les remercie. Mais qu’ils nous laissent régler nos propres problèmes. Je pense que nous avons la capacité et les ressources humaines nécessaires, utiles pour trouver une solution à cette question. La question du dialogue inclusif ça fait deux ans que je le dis. Et je n’ai pas changé d’avis. C’est cette confusion entre la fête nationale et nos problèmes nationaux qui me posent problème. Voilà ma position par rapport à ces ingérences que je dénonce. Je considère que ce sont des ingérences inacceptables dans un Etat ».

Source: actucameroun.com