À la faveur de plusieurs décrets présidentiels signés depuis quelques jours, il se rapporte dans les couloirs du palais de l’Unité que ce train de mesures est un signe fort du renouvellement de la classe dirigeante que le chef de l’État s’apprêterait à opérer.
Mardi 21 juillet, Paul Biya limogeait Mohaman Sani Tanimou de son poste de directeur général d’Elections Cameroon (Elecam), remplacé par Abdoulaye Babale. Bien que conservant son poste de président du Conseil électoral, Samuel Fonkam Azu’u se retrouve en sursis au sein de l’organe indépendant chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire au Cameroun.
Le 28 juillet, c’était au tour du procureur général du Tribunal criminel spécial (Tcs) de passer à la trappe.
Tout porterait donc à croire que le président camerounais aurait plus que jamais les coudées franches à même de bouger les lignes. L’on soutient à cet effet que, dans ses dernières adresses à la nation, Paul Biya n’a cessé de décrier la léthargie qui gagne les différentes administrations camerounaises.
Il est donc question aujourd’hui d’injecter un nouveau souffle à l’équipe gouvernementale, pour la rendre dynamique. Il se murmure avec insistance, que ce tsunami va intervenir après le départ de Muhammadu Buhari du Cameroun : d’aucuns parlent de cette semaine, d’autres la semaine prochaine, certains du mois prochain. Toujours est-il que le remaniement tant attendu pourrait tomber, à tout moment, tout dépendant de l’agenda secret du chef de l’exécutif camerounais. Il n’est pas exclu que Paul Biya fusionne certains départements ministériels, pour plus d’efficacité.
Entre temps, le président de la République pourra se rendre à Maroua, chef lieu de la région de l’Extrême nord, récemment visée par les attentats-suicides. Dans les semaines à venir, il est annoncé au pays de l’oncle Sam pour prendre part à l’Assemblée des nations unies. Mais auparavant, il recevra à Yaoundé, son homologue nigérien, Mohamadou Issoufou en visite de travail au Cameroun.
En outre, l’autre préoccupation quant au coup de tête présidentiel a trait aux congés dont bénéficient actuellement certains ministres. Il est possible que le chef d’Etat attende que la dernière vague de l’équipe Yang reprenne du service, au mois de septembre, pour trancher les têtes.