La nouvelle loi sur l’audiovisuel est entrée en vigueur au Cameroun. Malgré les désaccords, le texte a été promulgué par le président de la République, Paul Biya.
Les détracteurs de la loi espéraient que, une fois passée l’étape du Parlement, le chef de l’Etat demanderait des aménagements au texte. Il n’en est rien.
Ce qui divise c’est la conduite de la transition à la Télévision numérique terrestre (Tnt). « Le Cameroun va droit vers un mur... », écrivait François Wakata Bolvine, conseiller du Premier ministre, dans une lettre privée qui s’est finalement retrouvée dans les médias.
Il parlait en sa qualité de coordonnateur de l’unité technique opérationnelle du Cameroon Digital Television (CAM-DTV), le comité national de pilotage de la migration de l’analogique au numérique.
Ce qui fait problème dans la nouvelle loi, c’est l’amendement apporté à l’article 25 par le ministre de le Communication en pleine séance de vote à l’Assemblée nationale.
La nouvelle disposition permet à la Crtv, l’entreprise audiovisuelle publique, un éditeur de contenus comme toutes les autres chaînes TV du pays, d’être l’opérateur de diffusion de tous les contenus.
Or, en la matière, il est recommandé de créer un opérateur de diffusion indépendant. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ce qui est considéré comme le favoritisme accordé à la CRTV.
