C'est un séisme politique inédit qui secoue Yaoundé. Léon Théiller Onana, cadre influent du RDPC, le parti au pouvoir depuis 40 ans, vient de porter un coup de tonnerre en traînant son propre camp devant les tribunaux. L'objectif ? Forcer Paul Biya à organiser d'urgence un congrès du parti... que le président-candidat refuse depuis 15 ans !
La procédure judiciaire, déposée en plein anniversaire des 40 ans du RDPC, est une première dans l'histoire politique camerounaise. L'élu de Monatélé exige carrément qu'un mandataire remplace Biya pour organiser ce congrès crucial, condition selon lui indispensable pour une candidature légale en 2025. Une attaque frontale contre le système Biya, habilement camouflée sous des arguments juridiques.
Derrière ce coup d'éclat se cache une révolte grandissante des jeunes loups du RDPC. Ces derniers mois, plusieurs cadres ont osé réclamer un renouvellement générationnel. "Le fonctionnement du parti est obsolète", assène Onana, qui avait déjà signé en 2024 une pétition demandant à Biya de quitter la présidence du RDPC. Un véritable camouflet pour le patriarche de 92 ans.
Alors que le tribunal doit se prononcer le 10 avril, cette affaire pourrait créer un précédent retentissant. Si la justice donne raison au militant rebelle, ce serait la première brèche dans l'édifice Biya depuis des décennies. À sept mois de la présidentielle, le "Sphinx de Yaoundé" se retrouve coincé entre la rue, l'opposition... et maintenant son propre camp. La chute finale approche-t-elle ?