Paul Biya candidat en 2025 : Jeune Afrique fait de nouvelles révélations

Pour Jeune Afrique, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a organisé un meeting le 17 mai pour encourager le président Paul Biya à se présenter pour un huitième mandat en 2025. Ce rassemblement a suscité des controverses et marque le début de la campagne électorale anticipée.

Lors de cet événement, des personnalités du parti au pouvoir, Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), se sont réunies pour soutenir la candidature de Paul Biya, qualifié de "champion" et de "candidat naturel". Ils affirment que sa réélection est nécessaire pour la sécurité et la stabilité du pays. Selon Manaouda Malachie, cette initiative est le résultat d'un soutien populaire et des jeunes souhaitant exprimer leur position claire.

Le puissant homme d'affaires camerounais a également critiqué les partis d'opposition lors de ce meeting. Il a adressé un vibrant "cesser de rêver" au président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, et s'est réjoui de la possible disparition du Social Democratic Front (SDF), un autre grand parti de l'opposition.

Cependant, même parmi les partis alliés au RDPC, l'appel de Manaouda Malachie a été considéré comme fantaisiste. Certains responsables politiques estiment que Paul Biya prendra lui-même la décision de se présenter à la présidentielle et n'a besoin de personne pour faire ce choix.

La jeunesse de la région de l'Extrême-Nord, où le RDPC est critiqué, a également exprimé des réserves. Certains estiment que l'appel du ministre de la Santé publique les instrumentalise et que leurs préoccupations réelles sont l'emploi, la formation et l'accès aux services de santé.

Malgré les critiques, des personnalités politiques de premier plan continuent de soutenir Paul Biya. La ministre de l'Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha-Courtès, a organisé une marche en faveur d'une candidature anticipée de Paul Biya dès 2024.

Il est à noter que les tensions autour de la prochaine élection présidentielle de 2025 sont déjà palpables, avec des appels à candidature et des polémiques qui se multiplient.