Depuis mercredi 23 septembre 2015, les artistes musiciens passent à la caisse pour percevoir leurs redevances de droit d’auteur et des droits voisins du droit d’auteur. Une répartition exceptionnelle instruite par Paul Biya en personne.
Dans le communiqué rendu public à cette occasion, Ama Tutu Muna, la Ministre des Arts et de la culture (MINAC) mentionnait que «sur très hautes instructions du président de la République, il sera procédé à une avance sur répartition à titre exceptionnel ».
Une opération qui vise selon le numéro Camerounais, « à permettre aux concernés de faire face à leurs obligations familiales en cette période de rentrée scolaire», a indiqué la MINAC.
Quid des autres acteurs du droit d’auteur ? Le Messager dans son édition du 23 septembre se pose cette question. « Pourquoi avoir pensé seulement aux artistes de l’art musical (catégorie B) et ignorer les artistes des autres sociétés de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins du droit d’auteur, notamment la SCAAP (société civile des Arts Audiovisuels et photographiques) et la SOCADAP (Société camerounaise des droits d'auteur et droits voisins des arts graphiques et plastiques)», s’interroge le quotidien privé qui souligne que tous artistes sont concernés par les questions de rentrée scolaire.
Pour le Messager, il s’agit ni plus ni moins qu’une «discrimination et une injustice qu’il convient au chef de l’Etat de réparer en octroyant aussi une avance aux artistes des corporations lésées». Un reproche qui est souvent fait à Paul Biya dans d’autres secteurs d’activités à l’instar du sport où l’on estime qu’il accorde trop de faveur au football au détriment des autres disciplines.