Ce déploiement entre dans le cadre d’une opération spéciale de sécurisation de la rentrée scolaire, baptisée «OPS SERESCO 17/18».
D’une durée de 128 jours pour un coût de près de 500 millions FCFA, rapporte l’APA, ladite opération est lancée en exécution des hautes instructions du Chef de l’État, Paul Biya, pour l’effectivité de la rentrée scolaire 2017/2018 dans ces régions frondeuses paralysées, depuis octobre 2016, par des revendications fédéralistes, voire sécessionnistes.
Le nouveau contingent, apprend-on, viendra ainsi étoffer les 959 hommes déjà engagés pour la sécurisation et le maintien de l’ordre dans ces zones, au sujet desquelles le gouvernement a invoqué des «menaces persistantes des activistes».
A en croire une source sécuritaire, ces précautions des autorités publiques semblent renforcées par la découverte en début août, dans la localité de Mbengwi (Nord-Ouest), d’un bunker tenu par des terroristes, qui selon le gouvernement projetaient de «perpétrer des attaques contre les forces de défense et de sécurité, des responsables militaires et des autorités administratives du pays».
Cette découverte a été faite après l’interpellation, les 2 et 3 août derniers, de 5 individus dont le leader, Dasi Alfred Ngyah alias «Sniper», d’origine camerounaise, mais titulaire d’un passeport belge, «se préparait à prendre d’assaut un barrage de police», selon les affirmations du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary.
De même, l’exploitation de l’ordinateur portable, également saisi sur les lieux, «a révélé la présence de fichiers informatiques contenant des enseignements sur la fabrication d’engins explosifs improvisés, ainsi qu’une cartographie de cellules dormantes du Mouvement de libération du Southern Cameroon», auquel le cerveau a dit appartenir.
Lors d’une conférence de presse à Yaoundé, le ministre de la Communication a affirmé que le même individu a reconnu être un membre de l’Ambazonie et principal responsable de son bras armé, le «Liberation Movement of Southern Cameroon», qui roule ouvertement pour la sécession des régions anglophones, en proie à une profonde crise sociopolitique depuis octobre 2016.
La tension s’est accrue ces derniers jours, depuis que des activistes ont annoncé l’intensification des actes de défiance vis-à-vis du régime de Yaoundé, et décrété la poursuite des opérations de «villes mortes», de paralysie 3 jours sur 7 des activités socio-économiques et des établissements scolaires de la zone, appelés à rouvrir le 4 septembre prochain sur toute l’étendue du territoire.