Le ministre Jacques Fame Ndongo
Monsieur le ministre Jaques Fame Ndongo essaye de vendre un Paul Biya, fatigué, incapable de marcher et qui oublie tout ce qu'on lui dit à chaque minute (c'est normal à cause de son âge) aux Camerounais.
Mais cela n'est pas possible selon un jeune Camerounais qui, dans une tribune, répond au ministre. Biya n'est plus l'homme de la situation depuis très longtemps, selon le jeune camerounais.
"Monsieur le Ministre d’État,
J’ai lu avec attention votre récente sortie médiatique intitulée "Paul Biya, l’homme de la situation". Elle transpire, comme toujours, d’un zèle débordant et d’un lyrisme déconnecté de la réalité vécue par des millions de Camerounais.
Vous dites vouloir "prendre la plume régulièrement " et être "de plus en plus incisif". Prenez-la donc. Mais sachez que plus personne ne vous croit. Les Camerounais ne sont plus dupes. Le peuple s’est réveillé. Il observe, il souffre, mais il comprend désormais le théâtre qui se joue à son détriment.
1. L’ère des incantations est révolue
Vos envolées pseudo-républicaines ne masquent plus l’évidence : le système que vous défendez est à bout de souffle.
Le Cameroun de 2025 est marqué par :
- une misère généralisée,
- une jeunesse abandonnée à elle-même ou contrainte à l’exil,
- des services publics dysfonctionnels,
- des institutions confisquées par une élite déconnectée.
Ce n’est pas une rumeur. C’est la réalité de terrain, de Douala à Kolofata, de Bertoua à Bamenda.
2. L’homme de la situation ou l’homme du passé ?
Vous parlez d’un président "en phase avec son peuple ".
De quel peuple parlez-vous, Monsieur le Ministre ?
Celui qui n’a ni eau, ni électricité, ni emploi ? Celui qui enterre ses enfants faute de soins ? Celui qui meurt sur les routes défoncées ou sous les balles dans les régions en crise ?
Paul Biya gouverne peut-être encore formellement. Mais il ne dirige plus le destin de ce pays.
Le pouvoir réel s’est dilué dans un labyrinthe de clans, de courtisans, de gestion parallèle, et d’un immobilisme dangereux. Vous parlez de "structure pyramidale" ? Ce que le peuple voit, c’est une pyramide inversée où les décisions stagnent au sommet et les souffrances ruissellent à la base.
3. Ce que vous appelez "mensonge ", c’est la conscience populaire
Vous affirmez que " le mensonge n’est pas un argument de campagne ". Nous sommes d’accord.
Mais alors, pourquoi avez-vous passé 43 ans à peindre un pays imaginaire ? Pourquoi a-t-on vendu au peuple des promesses jamais tenues, des plans d’émergence qui n’ont émergé que dans les discours ?
Aujourd’hui, le peuple réclame des comptes. Il exige la vérité, la justice, la transparence. Et ce peuple, Monsieur le Ministre, ne se reconnaît plus dans vos récits triomphalistes.
4. Le temps du mépris est terminé
Vous pouvez écrire autant que vous voulez. Publiez, tweetez, récitez.
Mais votre parole ne pèse plus.
Car le peuple a vu. Le peuple a compris.
Et le peuple est debout.
L’histoire jugera. Et la vérité, cette fois, ne sera pas dictée par les plumes des courtisans, mais par la voix d’un peuple qui a trop souffert pour encore se taire.
L’heure de l’éveil a sonné. L’avenir du Cameroun ne se construira plus dans les salons feutrés du pouvoir, mais dans la clameur des citoyens éveillés.
Respectueusement mais fermement,
Un Camerounais libre et éveillé".