Le 10 octobre 2024, une nouvelle polémique a éclaté concernant l'état de santé du président camerounais Paul Biya. La chaîne de télévision Abs, connue pour ses positions proches des mouvements sécessionnistes camerounais, a publié un communiqué affirmant le décès du chef de l'État.
Dans ce document, signé par le comité éditorial d'Abs, la chaîne déclare maintenir ses affirmations, indiquant que leur information provient de "sources au sommet et introduites dans le gouvernement camerounais, à Yaoundé". Abs met au défi le gouvernement camerounais de prouver que le président est en vie, suggérant qu'une "sortie publique" du chef de l'État mettrait fin aux spéculations.
La chaîne, basée à Houston aux États-Unis et diffusant principalement sur YouTube, critique les réactions des autorités camerounaises. Elle qualifie de "incohérentes" les déclarations des membres du gouvernement et des cadres du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Selon Abs, ces communications "visent à masquer la réalité aux Camerounais et à l'opinion".
En réponse, le gouvernement camerounais a vivement réagi. Plusieurs communications officielles accusent Abs de diffuser des informations erronées. Cependant, la chaîne maintient sa position, affirmant qu'il incombe au gouvernement de prouver que le président est vivant.
Dans ce contexte tendu, le ministre camerounais de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a pris des mesures drastiques. Une note transmise aux gouverneurs des dix régions du Cameroun interdit aux médias et aux journalistes d'évoquer toute information liée à la santé du président Paul Biya.
Cette situation soulève des questions sur la transparence de la communication gouvernementale et le droit à l'information dans le pays. Alors que la controverse persiste, de nombreux observateurs appellent à une clarification officielle pour mettre fin aux rumeurs et aux spéculations.
Il est important de noter que, à ce stade, aucune preuve concrète n'a été apportée pour confirmer ou infirmer les allégations d'Abs. La situation reste donc incertaine et continue de susciter de vifs débats au Cameroun et au-delà.