Paul Biya est un homme de parole - Pr. Jacques Fame Ndongo

Jacques Fame Ndongo 004 Les camerounais sont farouchement attachés à la paix, à l’unité et au progrès social - J. F Ndongo

Fri, 24 Mar 2017 Source: cameroon-info.net

Dans une interview accordée au quotidien national bilingue Cameroon Tribune dans le sillage de la célébration des 32 ans du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), Jacques Fame Ndongo, Membre du Bureau politique, Secrétaire à la Communication du Comité central, parle de la crise anglophone, de la vie du parti au pouvoir et de la décentralisation.

Sous quel signe le RDPC célèbre-t-il son 32e anniversaire ?

Cinq signes (mots-clés) sous-tendent la célébration, le 24 mars 2017, du 32e anniversaire du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais: «unité», «intégration», «paix», «vivre ensemble» et «performance économique». Et ces cinq signes sont articulés autour d’un patronyme structurant: Paul Biya. Ce patronyme structure profondément la thématique de cette célébration: «Tous derrière le Président Paul BIYA, pour la consolidation de l’unité, de l’intégration nationale et de la paix sociale, gages du vivre ensemble camerounais dans l’harmonie et la performance économique». (Circulaire du distingué camarade, M. Jean Nkueté, secrétaire général du Comité central du RDPC). Mais, à y regarder de plus près, l’on se rend compte que ce thème s’articule autour de trois champs notionnels : l’unité, la paix, la performance économique. Il est aisé de comprendre cette structuration, au regard du contexte international et national.

Quel est l’état d’esprit des militants du RDPC en cette année 2017 qui se veut une année préélectorale ?

L’état d’esprit est à la sérénité, à la compétitivité et à la proactivité. Nous nous préparons pour les batailles électorales futures, dans l’esprit républicain, patriotique et démocratique. Mais, nous n’oublions pas les batailles économiques et sociales. Car, le bien-être de tous, par tous et pour tous est la priorité du RDPC

Depuis novembre dernier, les deux régions anglophones du Cameroun sont en proie à une crise qui paralyse notamment l’école. Quelle est la réaction du RDPC à ce problème et de façon générale à ce qui se présente aujourd’hui comme la crise anglophone ?.

Les Camerounais sont farouchement attachés à la paix, à l’unité et au progrès social. Or, l’école (la pédagogie) permet de consolider ces trois paradigmes. Elle a été hypothéquée. Aujourd’hui, les élèves et les étudiants reprennent peu à peu le chemin des salles de classe. La commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme a été créée par le chef de l’État. Des responsables expérimentés, patriotes et compétents ont été nommés. Laissons-leur le loisir de travailler. Nul doute que le travail qu’ils abattront sera à la hauteur des espoirs de tous les Camerounais de bonne foi.

Des parlementaires, y compris ceux de votre parti, appellent de plus en plus à une décentralisation plus poussée et à la mise sur pied des Conseils régionaux pour apporter une solution au problème posé. Quelle est la position du RDPC à ce sujet ?

La décentralisation est en cours. Elle est enclenchée (au niveau des collectivités locales décentralisées, par exemple). Elle avance. Les conseils régionaux sont prévus. Ils seront mis sur pied. Le RDPC est catégorique : le président de la République, président national du RDPC, dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. Faisons-lui confiance. Le président Paul Biya est un homme de parole. En outre, il respecte scrupuleusement les dispositions de la Constitution.

Vos principaux adversaires s’emploient à l’organisation de leurs congrès dans la perspective de la préparation des prochaines échéances. Le RDPC a plutôt procédé à la convocation d’une réunion de son Bureau politique qui a prorogé les mandats des différentes instances, dont celui du Président national. Pourquoi le RDPC peine-t-il à organiser un Congrès ?

Le Congrès est inscrit dans la logique du fonctionnement normal du RDPC. Il aura lieu. Le Bureau politique s’est réuni. Ce n’est pas contraire à nos textes de base. Le RDPC a toujours fonctionné dans la légalité. La tenue du Congrès est liée à des problèmes conjoncturels. Le Président national l’a explicité de fort belle manière lors de la dernière réunion du Bureau politique.

L’on a assisté à la mise sur pied des délégations permanentes régionales et départementales du RDPC à la suite de l’élection des organes de base. La naissance de ces structures a-t-elle mis fin aux conflits qui existaient entre ces responsables et les envoyés du Comité central ?

Aucun parti politique, à travers le monde, ne ressemble à un fleuve calme ou à une mer sans vagues. La vitalité d’un parti politique, c’est, d’une part, la confrontation harmonieuse des idées et d’autre part, la consistance de la vision politique définie par les instances statutaires et le président national. La stratégie politique prescrite par le leader du Parti doit aussi être acceptée par tous les militants et mise en œuvre avec diligence et efficience. C’est ce qui se passe dans les régions, les départements et les sections d’arrondissement. Tout le reste relève des remous de surface. Question: les ondes qui scintillent sur les eaux de la Sanaga empêchent-elles ce fleuve de se jeter dans la mer? Que non. Mais, l’essentiel, c’est qu’elles se jettent dans la mer. Au RDPC, notre «mer», c’est le progrès de tous dans la paix et l’unité. Voilà la direction que prend le «fleuve politique» (le plus grand du Cameroun) sous la houlette de Son Excellence Paul BIYA, président de la République du Cameroun et président national du RDPC, avec le concours actif de tous les militants, sympathisants, et citoyens de bonne volonté.

Source: cameroon-info.net