Paul Biya, le golf et le baobab : nouvelle révélations de Jeune Afrique sur les secrets du président camerounais

Paul Biya est au pouvoir depuis 40 ans

Mon, 27 Mar 2023 Source: www.camerounweb.com

Dans un dossier, Jeune Afrique livre les enjeux autour su discret Golf Club de Yaoundé où Paul Biya avait ses habitudes. Selon le Magazine, l’ombre du patriarche plane toujours sur le parcours.

Jeune Afrique dresse l’historique du Golf Club de Yaoundé. « Paul Biya venait jouer pratiquement tous les jours jusqu’au début des années 1980, entouré de deux ou trois gardes du corps », explique un habitué des lieux. Mais à l’époque, le futur président – qui a fait ses études en France – est en réalité l’un des seuls Camerounais à fouler le parcours. « C’était un club de Blancs, ajoute notre source. Les lieux étaient surtout fréquentés par les diplomates et les patrons d’entreprises occidentaux. » Et pour cause, l’idée même d’un club de golf à Yaoundé est née de l’esprit d’un Français, directeur local des automobiles Renault », souligne le Magazine.

« Nous sommes en 1957. Jacques Grounin est bien décidé à offrir à la ville un lieu de loisir tel que l’on n’en trouve encore qu’au southern Cameroon anglophone. L’industriel publie donc une petite annonce, appelant toutes les personnes intéressées par la pratique du golf à Yaoundé à se signaler. Un succès : il reçoit rapidement la visite du diplomate américain Robert Foulon puis du Français Robert Pucheux – propriétaire d’un établissement de nuit à Yaoundé – et du Canadien Jules Labonte, ancien du Lions Club établi au Cameroun.Ce dernier devient le principal artisan du futur club. En 1958, il obtient avec ses compagnons de pouvoir louer un terrain du mont Fébé, propriété des familles fondatrices de la capitale. Un parcours de trois trous voit le jour, puis la distance est doublée dès 1959. « Le nombre d’ambassades au Cameroun augmentant. L’indépendance va donner un coup d’accélérateur », explique un membre du club. En 1960, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Faustin Betayene, en devient ainsi le premier président », précise Jeune Afrique.

« Ce dimanche matin, certains ont emprunté le chemin du Golf Club de Yaoundé, situé sur les pentes du mont Fébé, en contrebas de l’hôtel du même nom. La route est chaotique. Non goudronnée, elle met à mal les véhicules des membres, qui se plaignent volontiers. La saison des pluies n’a pas encore atteint le Cameroun. Alors, forcément, le « 18 trous » du club a des teintes ocres. Seuls les greens – ces zones de gazon tondu où se trouvent les trous – ont les faveurs du système d’arrosage et s’affichent en émeraude. Non loin du club house, un baobab domine les joueurs. Ici, les meilleurs connaisseurs lui accordent un respect certain. Le vénérable feuillu a vu grandir autour de lui le parcours. Surtout – une rareté au Cameroun –, il a tenu tête à l’un des joueurs les plus assidus des lieux, Paul Biya. Selon la légende, rapportée depuis les années 1970 entre membres, le combat aurait été épique. Le baobab, étendant son branchage entre le deuxième et le troisième trou, avait ainsi pris un malin plaisir à contrarier les visées du futur chef de l’État », rapporte Jeune Afrique

« Pour franchir l’impertinent obstacle, Paul Biya avait persévéré, encore et encore. Jusqu’à soixante-douze fois, selon le récit homérique circulant toujours sur les pentes du mont Fébé, où l’un des anciens caddies du président a encore ses habitudes. L’obstiné végétal avait fini par céder. « Paul Biya était un bon golfeur, exigeant et surtout très persévérant, sourit un des golfeurs actuels. S’il jouait mal le matin, il revenait plus tard pour faire mieux. Et s’il appréciait une balle en particulier, il demandait à son caddie d’aller la chercher et de la lui ramener. », a prévisé le Magazine.

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