Le président de la République en a conscience, la problématique sur le « vivre ensemble » des Camerounais nécessite quelques réajustements, et c’est ce que le président Paul Biya a fait sans perdre du temps. C’est ainsi que la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM) que d’aucuns appellent « la Commission Musonge » a tôt fait d’être créée par décret présidentiel et de rentrer dans sa phase pratique et pragmatique. Désormais, on peut le dire, la CNPBM a du pain sur la planche, 06 mois seulement après sa création le 23 janvier 2017, 03 mensualités après la nomination des 15 membres constituant le tout premier bureau de cette nouvelle structure (le 15 mars 2017) entre les mains de laquelle le chef de l’Etat place les attentes ainsi que les espoirs des Camerounais pour codifier, opérationnaliser et parfaire leur « vivre ensemble », en identifiant les goulots d’étranglement à la bonne marche de l’unité nationale et de l’intégration nationale. À l’analyse, la rapidité de l’action présidentielle prouve une fois encore la promptitude de l’urgence. C’est aussi une preuve supplémentaire que la crise du « mal être » soulevée par nos frères, les Camerounais d’expression anglaise a trouvé un écho avisé auprès du président de la République.
La mise sur pied effective de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme n’est qu’un maillon de la longue chaine de décrets et décisions pris par le président Paul Biya à l’effet de solutionner la « crise anglophone ». L’urgence s’y prêtait donc, et le mérite du président de la République est d’avoir réagi vite en donnant vie à la CNPBM, en lui octroyant une adresse, c’est-à-dire un siège de bonne facture au cœur de la capitale. Sur hautes instructions du président de la République, trois étages de l’immeuble de l’Emergence, sis au centre de la ville de Yaoundé sont mis à la disposition de la Commission. Ce n’est pas tout. Pour faciliter le travail et les déplacements des membres, Paul Biya a alloué à la CNPBM un budget de fonctionnement de 700 millions FCFA comme fonds de lancement pour le début de la mise en œuvre effective du plan d’action 2017-2018 adopté au cours de la session de ladite Commission nationale tenue le 14 juin dernier.
C’est donc parti ! Le travail tant attendu a véritablement commencé du côté de la Commission. Les maçons seront jugés au pied du mur. La Commission a déjà le mérite d’être bâti sur la disparité ethnique du pays et sur la multi-culturalité, tout autant que la diversité cultuelle de ses 15 membres. Depuis la session du 28 avril dernier, essentiellement consacrée à la prise de contact entre les différents membres, le président et le secrétaire général de cette institution n’ont pas du tout chômé. Bien au contraire, ils ont travaillé à mettre les bases en place et ont eu l’honneur de rencontrer le Haut-commissaire du Canada au Cameroun.
Au regard de la rapidité et la célérité avec laquelle le président Paul Biya a permis à la Commission d’être opérationnelle, est-il besoin de rappeler qu’il attend la même célérité dans la prise de fonction des membres nommés; une diligence extrême dans le traitement des dossiers, une rapidité sans faille dans l’étude des cas, dans les propositions et dans les solutions et les rapports y afférents? Le chef de l’Etat qui a un regard pointu sur cette Commission attend qu’elle respecte le chronogramme prescrit par la haute hiérarchie. C’est aussi pour cette raison de timing rigoureux que le président Musonge a indiqué à ses collègues la très grande attention accordée par le président de la République à la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme. « Il revient maintenant aux membres, relevait-il, de se déployer pour être à la hauteur de ces attentes qui sont également celles de l’ensemble du peuple camerounais ». C’est déjà positif que les délais soient respectés et que le travail aille très vite, sans précipitation toutefois. Bon à savoir, le plan d’action de la Commission pour la période allant de juin 2017 à décembre 2018 et le règlement intérieur de ladite Commission sont d’ores et déjà arrêtés. L’organigramme de la Commission est déjà élaboré par le secrétaire général. Reste que le travail proprement dit suive dans les meilleurs délais, compte tenu de l’urgence de l’action.