Paul Biya rattrapé par son passé, voici quand le 'patriarche' travaillait pour l’avancement des enseignants

• Paul Biya était du sérail depuis les années 60

• Au ministère de l’Education, il œuvrait pour l’épanouissement de l’enseignement

• Les archives le rattrapent



Paul Biya n’a pas toujours été indifférent vis-à-vis des conditions de vie et de travail des enseignants. Dans les archives, l’on constate qu’en 1966, il travaillait pour l’épanouissement du système éducatif.

« C’est votre histoire, vous devez la connaître car les revendications des enseignants sont légitimes. Paul Biya lui-même en 1966, lorsqu’il est secrétaire général du ministère de l’éducation, de la jeunesse et de la culture demande aux chefs d’établissements de l’enseignement secondaire et technique de faire des propositions d’avancement de leur personnel », a posté le lanceur d’alerte Boris Bertolt sur sa page Facebook accompagné de l’archive.

Seulement, l’on ne constate plus le même enthousiasme face à la crise actuelle dans le secteur de l’éducation. Depuis le début de cette crise, il a manifestement laissé pourrir la situation. Pire, il s’est caché derrière les fameuses hautes instructions. Seulement, la situation va de mal en pire. D’ailleurs les Enseignants projettent une nouvelle grève pour la semaine prochaine.

URGENT : les Enseignants maintiennent la grève pour la semaine prochaine, Biya désillusionné



C’est un sacré revers que les enseignants viennent de porter au pouvoir de Paul Biya. Malgré les annonces faites ici et là, les enseignants maintiennent le mot d’ordre de grève pour la semaine prochaine. Ceci, en dépit des menaces. Le mouvement On a trop supporté (OTS) vient de la signifier dans une note qui vient de nous parvenir à la rédaction de Camerounweb.

Au Cameroun, alors que le secteur de l'éducation est perturbé depuis trois semaines par une grève des enseignants, Paul Biya a fait annoncer un train de mesures qui doivent s’appliquer immédiatement. Entre autres, le paiement des arriérés et un assouplissement des conditions de recrutement dans la fonction publique.

La semaine dernière, « c’est par voie de correspondance du secrétaire général de la présidence de la République au service du Premier ministre que Paul Biya a passé ces instructions. Sur le plan financier premièrement, Paul Biya propose de procéder à compter de ce mois de mars au paiement du complément salarial mensuel à verser aux enseignants. À préciser que jusqu'ici, les enseignants grévistes ne percevaient que les deux tiers de leur salaire.Paul Biya instruit aussi l’élargissement de la prime de non-logement aux anciens qui n’en perçoivent pas, puis de procéder au paiement, échelonné à compter du mois de juin 2022, des rappels relatifs aux avancements et replacements des enseignants. Sur le plan administratif, le chef de l’État camerounais met en place la systématisation de la constitution des dossiers d’intégration des enseignants avant la fin de la formation, cette mesure-phare devrait permettre de décongestionner et surtout d’accélérer les procédures d’intégration à la fonction publique »

Les enseignants ne sont pas satisfaits.

"Chers Collègues. Peut-être faut-il rappeler à tous que le droit de grève est consacré par la constitution de noue pays. Nous constatons tous qu'il est plus que temps de nous armer de courage et de solidarité parce que nous avons raison aujourd'hui d’estimer notre douleur longtemps restée muette méconnue et ignorée. Ne nous laissons pas menacer par qui que ce soit parce que nous sommes convaincus de ce que nous ne réclamons que ce qui nous revient de droit. Nous avons fait preuve de compréhension et de patience ; bref on trop supporté ! Expression qui donne tout son sens à notre Mouvement de revendications. Ceux qui aujourd'hui traitaient la Corporation des Enseignants de tous les noms d'oiseaux. Qui nous intimident et cathedra, ne peuvent pas travailler pendant cinq (05) ans seulement, sans salaires sans indemnités, primes et avantages de toute natures dédiés à leurs fonctions ; nous les mettons au défi de prouver le contraire », lit-on dans le communiqué en date de ce 19 mars. 22

« Nous rappelons que le Collectif « OTS ‘ reste ouvert au dialogue avec le Gouvernement c'est d'ailleurs dans ce sillage que dans la lettre adressée ail Président de la République du Cameroun ce 18 mars 2022, nous osons proposer au Chef de l'État son Excellence Paul Biya. Un échéancier qui pourrait mettre fin à cette crise. Attendons dès lors une proposition acceptable », rappelle le Mouvement OTS

« Cher Collègues les multiples sondages effectués ont montré à suffire qu'une suspension provisoire de la grève n'est pas à envisager Au moment où nous nous apprêtons à passer à la cinquième semaine, nous affirmons sans fioritures, ni trémolo que le mot d'ordre de gris e reste maintenu. Soyons tous présents dans nos postes de travail respectifs et appliquons avec rigueur le principe de la - Craie morte •. Gardons toujours à l'esprit que ce que nous faisons aujourd'hui nous le faisons pour demain afin que vivent l’Enseignant , l’Enseigné er le Cameroun », conclut la note.