Paul Biya rend les derniers hommages à Dakole Daissala

Le Président Paul Biya rend un dernier hommage à son ancien ministre Dakole Daissala, décédé en août dernier. Il a rendu public un décret officiel instituant des obsèques officielles en l'honneur de Monsieur DAKOLE DAÏSSALA, Ancien Ministre d'Etat, Sénateur et Président du Mouvement Démocratique pour la défense de la République (MDR).

Dakole est décédé le 9 août 2022 à Yaoundé des suites de maladie.

Selon la note de Paul Biya, les obsèques officielles se dérouleront ce samedi 29 octobre 2022 à Goundaye, Département du Mayo-Kani, Région de l'Extrême-Nord.

« Le présent décret sera enregistré, publié suivant la procédure d'urgence, puis inséré au Journal Officiel en français et en anglais », indique le décret.

Né le 15 avril 1943, le sénateur est un homme politique camerounais et Président du Mouvement pour la Défense de la République (MDR), un parti politique basé à l'Extrême Nord du Cameroun. Il avait servi dans le gouvernement de Paul Biya en tant que Ministre des Postes et Télécommunications de 1992 à 1997.

Par la suite, il a été député à l'Assemblée nationale de 1997 à 2002, puis Ministre des Transports, de 2004 à 2007. Il siège au Sénat depuis 2013.

En 1967, il est devenu le premier sous-préfet de Ngaoundéré; par la suite, il a été Directeur Adjoint de l'Administration Générale au Ministère des Finances de 1969 à 1970 et Directeur des Transports de 1970 à 1973. Il a servi en tant que Directeur Général Adjoint de la Société de Transports Urbains du Cameroun (SOTUC) de 1973 à 1975, puis en tant que Directeur Général de la SOTUC de 1975 jusqu'à 1984.

Il avait tenté d'éliminer Paul Biya dans un coup d'État manqué et s'était fait arrêter. C'était en 1984.

Daïssala a donc été arrêté à la suite de l'échec de la tentative de coup d'état contre le Président Paul Biya en avril 1984. Il avait passé sept ans en prison, sans jamais être jugé ni même être inculpé. Il a finalement été libéré en 1991 puis a écrit un livre sur son expérience en prison appelée Libre derrière les barreaux.

Une fois libéré, il a fondé le Mouvement pour la Défense de la République (MDR), un parti d'opposition. Certains ont soupçonné que le parti a été effectivement créé par les autorités pour diluer l'opposition. Le MDR a remporté six sièges aux élections parlementaires à l'Assemblée Nationale en Mars 1992, tous dans la Province de l'Extrême Nord et par la suite, il s'est allié avec le parti RDPC. Les deux parties ont ainsi constitué une étroite majorité parlementaire avec 94 de 180 sièges.. Daïssala a été nommé au gouvernement en tant que Ministre des Postes et Télécommunications[8] le 9 avril 1992; quatre autres membres de l'MDR également reçu des postes dans le gouvernement, dans le même temps.