Le 2 mars dernier, le président camerounais, Paul Biya, a effectué une visite inattendue à l'hôpital des yeux d'Oback, suscitant ainsi diverses interrogations sur son état de santé et alimentant les spéculations au sein de l'opinion publique.
Dans une scène capturée par les médias locaux, Paul Biya était assis aux côtés de la première dame, Chantal Biya, dans ce qui semblait être une salle d'attente de l'hôpital des yeux d'Oback, un établissement ophtalmologique situé en périphérie de Yaoundé. Accompagné de son directeur de cabinet, Samuel Mvondo Ayolo, le président a été reçu par Henry Nkumbe, directeur général de l'établissement.
La présidence n'a pas émis de communiqué officiel pour expliciter cette visite impromptue. Cependant, selon nos sources, ce déplacement discret aurait été l'occasion pour le président de bénéficier d'une consultation médicale. Henry Nkumbe, formé en Suisse et ancien collaborateur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), est l'un des médecins de confiance de Paul Biya, notamment lors de ses séjours à Genève.
Bien que l'état de santé du président reste confidentiel, plusieurs sources ont révélé à Jeune Afrique que Paul Biya, âgé de 91 ans, bénéficie actuellement du suivi attentif d'une équipe médicale pluridisciplinaire. Le Dr Henry Nkumbe, spécialiste reconnu en chirurgie ophtalmologique à l'échelle internationale, assure une prise en charge de haut niveau, notamment dans les domaines de la chirurgie réfractive, vitréo-rétinienne et de la cataracte.
L'hôpital des yeux d'Oback aurait mis en place un plateau technique spécialement dédié au suivi médical du président Biya, démontrant ainsi l'engagement à fournir des soins adaptés et de qualité. Initialement envisagée, l'installation d'équipements médicaux au palais présidentiel d'Etoudi aurait été abandonnée au profit de cette infrastructure spécialisée.
Dans ce contexte de discrétion entourant la santé du président, cette visite à l'hôpital des yeux d'Oback soulève des questions sur la transparence et la communication autour de l'état de santé des dirigeants politiques, tout en mettant en lumière l'importance des soins médicaux de qualité pour les plus hautes autorités du pays.