Paul Biya qui n'a pas été invité à participer à la réception offerte par le président américain Donald Trump, a subi une autre humiliation au moment où il prononçait son discours à la tribune de l'assemblée générale des Nations unies.
Lors de son discours, beaucoup ont déserté les lieux, laissant Paul Biya prononcer son discours d'environ une quinzaine de minutes dans une salle presque vide, contrairement à ses homologues africains qui ont eu droit à une salle bondée.
Dans son discours prononcé ce vendredi 22 septembre, le chef de l’État camerounais a préféré zapper la crise anglophone pour parler de la recherche de la paix, du respect de l’accord de Paris sur le climat et du danger du terrorisme.
Pas une seule phrase dans son discours n’a fait allusion à la crise anglophone qui s’enlise, qui dure, qui plombe l’économie et fait craindre une seconde année blanche dans les des régions du Nord et du Sud-Ouest du Cameroun.
LIRE AUSSI: Intégralité du discours de Paul Biya à l'ONU
Paul Biya a passé sous silence la crise anglophone alors qu’il y a deux mois environs, certains leaders de la crise anglophone étaient au siège de l’ONU pour demander la partition du Cameroun. Ils ont même tenté d'organiser une rencontre avec la reine de la Grande Bretagne. Rencontre soldée par un échec.
Paul Biya prononçant son discours dans une salle presque vide à l'AG de l'ONU ce vendredi 22 septembre.
Pour Paul Biya, ses priorités sont d’abord la dégradation continue des forêts en Afrique centrale et ensuite la désertification qui affecte le lac Tchad, en voie de disparition. Il en appelle aussi à sauver le bassin du Congo.
Pour lui, en agissant de la sorte, « nous contribuerons à la préservation de la planète pour le grand bien de l’être humain». Un bien qui selon lui passe aussi par la quête de la paix.
« Notre bien le plus précieux, c’est la paix. Sans elle nous ne pouvons rien entreprendre de durable, d’efficace au bénéfice de nos jeunes, de nos peuples », a-t-il déclaré.
Il faut rappeler que le thème en débat de la 72e session ordinaire de l’AG de l’Onu est : « Priorité à l'être humain: paix et vie décente pour tous sur une planète préservée ».