Mission échouée pour le premier ministre Philémon Yang. Son deuxième échec. Dépêché par Paul Biya pour se rendre à Bamenda et dans les autres régions anglophones, il est revenu bredouille et n’a pas réussi à trouver un consensus devant aboutir à une reprise des cours.
Son déplacement dans les régions frondeuses du Nord-Ouest et du Sud-Ouest s’est soldé par un échec au même titre que ses rencontres avec les leaders syndicaux.
Ce n’est pas le seul revers que le premier ministre a subit. Il n’a pas non plus réussi à trouver un terrain d’entente avec les propriétaires des établissements scolaires privés laïcs et confessionnels ainsi que les proviseurs et directeurs des lycées.
Philémon Yang rate pour la seconde fois consécutive une mission que lui a confiée Paul Biya. Le Chef de l’Etat pourrait ne plus lui renouveler sa confiance. Tandis que, de son côté, le ministre des Finances Alamine Ousmane Mey continue de monter en grade et en estime auprès de l’époux de Chantal Biya.
Le premier ministre ne s’est pas rendu seul dans les régions anglophones. Il était accompagné des élites du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parmi lesquels, le ministre des Sports, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt.
Ils se sont entretenus avec les autorités politiques, traditionnelles, judiciaires, religieuses et la société civile. En se rendant dans la partie anglophone, ils avaient reçu l’ordre de désamorcer la crise qui secoue l’enseignement en trouvant des solutions définitives.
Ils se sont engagés dans cette mission sans compter sur la détermination des représentants de la société civile qui réclamaient avant toute chose la libération de toute personne arrêtée dans le cadre de la crise anglophone et le retour d’internet dans la Région.
Les anglophones sont restés de marbre face à la promesse de Philémon Yang « de résoudre leurs problèmes ». Ils ne veulent plus des promesses mais des « réalisations concrètes », a déclaré au journal Abo Ashu un acteur de la société civile.
Cet autre échec essuyé par le premier ministre vient allonger la liste des déconvenues qu’il accumule. Il est désormais assis sur une chaise éjectable.
Voici en vidéo ce que les populations de Bamenda ont dit au premier ministre