Paul Biya et le SGPR Ngoh Ngoh
De retour d'un séjour de près de trois semaines en Europe, le Président Paul Biya retrouve sur sa table les dossiers MINSEP # FECAFOOT, Glencore, prévarication du domaine privé de l'Etat, pillage en bande organisée des actifs des ex sociétés d'Etat privatisées et liquidées entre d'autres qui interpellent son arbitrage ou alors sa sanction.
Le Chef de l’Etat trouve sur sa table divers dossiers délicats dont celui de l’assassinat de Martinez Zogo qui traine au Tribunal Militaire de Yaoundé, lui, dont certaines langues avaient décrété qu’il était souffrant, vient une fois de plus d’administrer à ses pourfendeurs, une cinglante gifle.
Autre dossier important et pas des moindres, c’est celui des prochaines présidentielles dans notre pays. On dirait que la nuit des longs couteaux a commencé dans le camp de ses prochains collaborateurs et tous les coups sont permis, y compris ceux en dessous de la ceinture. Il ne se passe pas de jour sans qu’une information sur les agissements de ses collaborateurs contre l’un ou l’autre ne fasse la une des journaux. Impassible, il assiste à ces « échauffements » qui ne font pas la crédibilité de son actuel gouvernement. Peut-être serait-il temps de siffler la fin de la récréation.
Siffler la fin également du bras-de- fer qui oppose aujourd’hui, le Président de la Fédération Camerounaise de Football au Ministre des Sports et de l’Education Physique et à l’entraineur des Lions Indomptables Marc Brys qui vient de commettre une autre bourde qui suscite aujourd’hui diverses réactions du domaine sportif camerounais. Dans certaines réactions, l’on exige purement et simplement la démission du technicien belge. L’arbitrage du Chef de l’Etat est d’autant plus indiqué que dans l’un de ses discours, il avait déclaré de laisser la politique aux politiciens, l’école aux écoliers et le football aux footballeurs. Si pour les deux premiers, ses termes sont respectés, pour les derniers, on ne peut le dire de manière tranchée car quelques jours après son discours du 10 février 2024, cela ne semble plus le cas. Dans ce discours, il avait certes instruit qu’il fallait redonner au football de notre pays son éclat d’antan. Mais a-t-il seulement dit qu’il fallait s’immiscer dans les affaires du football alors qu’il y a une fédération ? En tout cas, l’avis des sportifs sur cette affaire est tranché : laisser le football aux footballeurs semble plus raisonnable que jamais.
Ce jeu de ping-pong, on l’observe également au Tribunal Militaire de Yaoundé où le Commissaire du Gouvernement et les avocats des parties concernées n’arrivent pas à s’entendre sur la procédure à observer autour de cette affaire. Les avocats veulent rentrer en possession du dossier de procédure pour préparer la défense de leurs clients alors que le Commissaire du Gouvernement s’y oppose. Que cache donc ce procès ? Voilà autant de dossiers si ce n’est plus, pour lesquels l’arbitrage du Chef de l’Etat est utile pour ne pas dire nécessaire. Pourrait-il s’atteler à les éplucher dans les jours à venir ? Attendons de voir !
