Le chef de l’État, Paul Biya, a signé le 30 octobre 2023 un décret « portant création, organisation et fonctionnement du comité de coordination des politiques nationales de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ».
Selon le texte présidentiel, ce comité, placé sous l’autorité du ministre des Finances, a « pour missions d’élaborer et de coordonner, au niveau national, les politiques et les activités visant à lutter contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ».
Constitué de 28 membres, le comité rassemble des organes de coordination tels que la présidence de la République ou encore les services du Premier ministre, ainsi que pratiquement tous les organismes publics liés à la gestion des finances, de la justice, de la sécurité intérieure et extérieure, de la coopération internationale, de la lutte contre la corruption, de l’investigation financière, des TIC…
Cet aréopage est complété par le secteur privé, notamment des représentants des corporations de notaires, experts-comptables, banquiers, assureurs, avocats, opérateurs de la microfinance, etc.
Après la mise en place de l’équipe, qui interviendra à la suite de la désignation des représentants des différentes administrations, celle-ci se chargera, entre autres missions spécifiques, d’« assister les pouvoirs publics, les acteurs économiques, sociaux, financiers et non financiers, monétaires, ainsi que les populations dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, et de les sensibiliser sur la nécessité de cette lutte ».
Il revient également à cette équipe « de proposer toutes les mesures susceptibles de permettre l’application, par le Cameroun, des décisions prises par les instances régionales et internationales de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive », souligne le texte présidentiel.