Alors que le Cameroun est dans la mouvance de la célébration de la fête de la jeunesse, la génération d’hier peut-elle être une source d’inspiration ?
35 ans, rappelle le quotidien Mutations édition du 9 février 2016 en kiosque, «est un repère important dans la fonction publique, premier vivier d’emplois au Cameroun. Selon l’article 13 du statut général de la fonction publique, hormis quelques cas spéciaux». A cette veille de la fête de la jeunesse, le journal dans l’édition de ce jour ressasse les souvenirs. L’objectif est de regarder ce qu’ils avaient déjà accompli à l’âge de 35 ans, nos gouvernants.
Alors qu’il n’avait que 35 ans, Paul Biya occupait déjà le poste de Secrétaire Général à la Présidence de la République. A l’heure actuelle, à cet âge « beaucoup » de jeunes « vivent encore dans l’incertitude », précise le journal. Pour accéder au trône suprême il ne lui restait plus que « deux marches à franchir ». Quelques années en arrière, de façon précise en 1962, Paul Biya achevait ses études. Il était titulaire d’une licence en droit public, d’un diplôme de l’institut d’études politiques de Paris et du diplôme de l’institut des hautes études d’Outre Mer. De retour au Cameroun, outre les parchemins, « il est nanti d’une chaude recommandation de Louis Paul Aujoulat aux nouvelles autorités du Cameroun, indépendant depuis le 1erjanvier 1960 », écrit Mutations.
A 29 ans, il va être chargé des missions à la Présidence de la République. Deux années après Paul Biya se retrouve au Ministère de l’Education nationale, de la jeunesse et de la culture. Il y assume la fonction de Directeur de cabinet. William Aurélien Eteki Sosso l’actuel président de la Croix rouge camerounaise est à l’époque son patron. A la suppression des postes de Directeur de cabinet dans les ministères, « il est nommé en juillet 1965 secrétaire général du même ministère ». C’est en 1967 qu’il revient donc à la Présidence comme directeur du cabinet civil. Un an plus tard Ahidjo le nomme Secrétaire général de la Présidence de la République. Il va cumuler la fonction avec celle de directeur du cabinet civil. « Nous sommes en janvier 1968 alors que le jeune Paul s’apprête à fêter ses 35 ans le 13 février de cette année-là », écrit Mutations.
Il est né le 7 juillet 1941 à Baba II. Ni John Fru Ndi fréquente à Santa, il y fait ses études primaires. Il va aller à Lagos City College au Nigeria. Il va suivre de ce côté-là ses études secondaires. De retour au Cameroun, nous sommes en 1957, Ni John Fru Ndi se lance dans le commerce des fruits et des légumes. Il va ouvrir son champ commercial à d’autres secteurs.
A 35 ans le secteur de la librairie « n’avait plus de secret pour Ni John Fru Ndi. Il avait déjà érigé sa librairie qui portait le nom d’Ebibi Book de Bamenda. Son côté managérial, est diversifié » écrit le quotidien Mutations. Il va se diriger vers le secteur du football, et du lions club international à Bamenda. « Ni John Fru Ndi grandit et devient plus un homme politique reconnu au Cameroun, bien que ses espaces commerciaux demeurent fonctionnels ».
A 30 ans Victor Fotso avait déjà son premier centre commercial à Mbalmayo. « Pour commémorer cette jeune réussite, le maire de la commune de Bandjoun, a érigé et offert une église à la capitale déoartementale du Nyong et So’o », mentionne Mutations. Durant sa jeunesse Victor Fotso a pris l’habitude d’accompagner ses parents dans les activités comerciales. A l’âge de 15 ans il va quitter ses parents. Il va être employé dans des plantations agricoles, premièrement à Foumbot deuxièmement à Bafang. Cette activité va lui permettre de constituer son premier capital commercial pour s’installer à Mbalmayo. « La suite, est un succès story qu’il relate dans un livre autbiographique avec Jean-Pierre Guyomard aux éditions de septembre à Paris », indique Mutations.
Le titre du livre est « Sur le chemin de Hiala ». Des activités commerciales Victor Fotso prend l’envol. Les activités bancaires lui sourissent aussi. Avec un ami au nom de Nziko homme d’affaires à l’époque « ils constituent un capital pour acheter un espace au centre ville de Mbalmayo et y ériger leur premier centre commercial ». Avant d’atteindre 35 ans Victor Fotso avait déjà d’autres centres commerciaux. « La suite fera de lui un milliardaire », conclut Mutations.