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Pillage, accointances, business, voici comment Paul Biya a vidé les caisses de l'Etat

Les montants qu’il a dépensés se chiffrent en milliards

Wed, 6 Apr 2022 Source: www.camerounweb.com

Paul Biya a perçu des pots de vin et les diverses enveloppes de corruption des exploitants pétroliers

Les montants qu’il a dépensés se chiffrent en milliards

Les caisses de la Société Nationale des Hydrocarbures ont été mises à contribution

Le journal Le Monde du 17 août 2000 reportait en effet que, de 1992 à 1998. Raymond Bernard et son CIRCES reçurent du président du Cameroun et de la SNH les sommes suivantes : 60 millions de Fcfa en règlement des « conseils » prodigués au grand sorcier d'Etoudi, 500 millions de Fcfa pour l'achat d'un tableau pour le compte de l' « homme lion », 560 millions de Fcfa sous forme de don au CIRCES de la part du disciple président de la république, 200 millions de Fcfa versés au CIRCES par la SNH, et 4 milliards de Fcfa offerts à la méme secte par Paul Biya lui-même sans autre forme de justificatif.

Il nous semble donc que le journal français L'Evénement du jeudi dans sa livraison du 22 mai 1997, restait modeste quand il chiffrait la fortune du chef de l'Etat camerounais à 45 milliards de Fcfa. Un tel scandale à l'époque fut accueilli par un silence méprisant du dictateur camerounais, dont le salaire de président de la république ne pouvait jamais justifier une telle fortune. Surtout quand on se souvient que lorsqu'il prenait le pouvoir en 1982, sa vieille mère de son village natal de Mvomeka'a n'avait qu'une hutte comme maison d'habitation, preuve de ce que Paul Biya n'avait pas de fortune à I époque.

Il n'était pas non plus surprenant d'apprendre par La lettre du continent du 25 avril 1996 la dissipation de plus de 15 milliards de FCFA du budget de l'Etat au début du mois d'avril de la même année. Le constat avait alors été fait par les experts du FMI à Washington.

Malgré la présence du FMI et de la BM, Biya continue de voler l'argent du pétrole

Le témoignage le plus récent sur les malversations perpétrées sur les recettes pétrolières est celui du compatriote Célestin Monga. Depuis trois ans la SNH verse 500 milliards de FCFA dans les caisses de l'Etat, pouvait-on lire dans une lettre ouverte qu'il a adressée à Lapiro de Mbanga incarcéré par l'Homme de Meyomessala. Monga s'est alors interrogé : « Où va cet argent ? Qui dispose de la signature sur l'usage des fonds ? » A celui qui préside bien entendu aux destinées du pays peut-on se permettre de répondre.

Les chiffres de Monga ne sont en effet pas loin de la réalité puisque, pour le premier trimestre 2007, la SNH avait transféré 120 milliards de Fcfa au Trésor camerounais. Selon son magazine interne SNH Info, le total des revenus de la SNH s’élevaient en 2007 à 688 milliards Fcfa dont 613 milliards des droits d'exploitation (royalties) perçus pour le compte de l'Etat camerounais auprès des compagnies exploitantes et 75 milliards d’impôts sur les sociétés.

Ces chiffres officiels sont cependant l'arbre qui cache la forêt. Car ils n'incluent pas les pots de vin et les diverses enveloppes de corruption que perçoivent autant la SNH, le secrétaire général de la présidence, que le président de la république lui-même auprès des exploitants pétroliers.

Le volume des capitaux dans les circuits de corruption du président Paul Barthélemy Biya est difficile à évaluer à cause du secret d’Etat qui l'entoure. Seules certaines négligences comptables révèlent parfois certains montants, comme les 20 milliards décaissés de la SNH sans justification en 2006 ; une « erreur » que le premier ministre promettait alors de ne plus commettre dans sa « lettre d'intention » adressée au FMI et à la Banque Mondiale.

Source: www.camerounweb.com