• La piraterie maritime prend de l’ampleur dans le Golfe de Guinée
• La Russie a sauvé un porte-conteneurs ayant quitté le Togo pour le Cameroun
• La Russie veut jouer leur partition dans cette lutte
La Russie continue d’étendre sa présence sur le continent africain. Actuellement, elle est au centre des débats sur sa présence militaire au Mali, en Centrafrique et sur d’autres théâtres de guerre sur le continent noir, au point de ravir la vedette à la France. Au-delà de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, Moscou intensifie sa présence dans la région et veut s’y positionner comme un acteur majeur dans la sécurité maritime. L’Agence de presse russe sputniknews nous informe d’ailleurs que la Russie vient d’éviter une attaque des pirates dans les eaux camerounaises.
Selon les informations, les pirates planifiaient une vaste attaque contre un navire qui se dirigeait vers le Cameroun. « Dans le golfe de Guinée, devenu le nouvel épicentre de la piraterie mondiale, la Russie vient d’empêcher l’attaque d’un porte-conteneurs panaméen parti du Togo pour le Cameroun », nous renseigne le site.
En effet, le navire russe, qui opère dans la région, a reçu un signal de détresse d’un porte-conteneurs panaméen partant du Togo pour le Cameroun. Le commandant russe a décidé d’envoyer depuis le navire "l’hélicoptère Ka-27PS avec une unité du corps des marines". Une intervention qui a dissuadé les pirates, "qui ont quitté le navire, sont montés à bord d’un bateau rapide et se sont dirigés à pleine vitesse vers la côte".
Il est clair, la Russie se repositionne clairement dans la lutte contre la piraterie maritime en Afrique. Et de l’avis de plusieurs spécialistes, Moscou a beaucoup à apporter au continent africain. "Les Russes ont des potentialités, des compétences et de l'expérience en ce qui concerne la gestion de l'insécurité dans les mers et littoraux. Le golfe de Guinée n'en fait pas exception […]. La Russie peut donc aussi jouer un rôle majeur, dans l'éradication de la piraterie et du brigandisme maritimes dans cette région, seule, en partenariat ou en coalition avec d’autres acteurs", a souligné le professeur Joseph Vincent Ntuda Ebode, directeur du Centre de recherches d’études politiques et stratégiques de l’Université de Yaoundé II.