Place nette au marché « Abattoir » de Maroua

Mon, 10 Aug 2015 Source: Cameroon Tribune

L’attentat survenu au marché central de Maroua, le 22 juillet dernier est encore frais dans les mémoires.

L’accessibilité et la fluidité sont désormais au rendez-vous au marché « Abattoir », lieu très fréquenté par les populations à cause de la diversité des produits alimentaires qu’on y trouve.

« Depuis quelques jours, je n’ai plus trop peur de venir au marché « Abattoir » comme avant, car les embouteillages ont disparu », témoigne Cécile L., une ménagère rencontrée sur les lieux.

En effet, dans le cadre du train des mesures prises par les pouvoirs publics pour assurer la sécurité des personnes, les autorités administratives et municipales de Maroua II, ont décidé de démolir toutes les installations anarchiques qui encombraient ce lieu de commerce.

« Tel que le marché se présentait, il était difficile de se frayer un chemin », fait remarquer le sous-préfet de Maroua IIe, Dahirou Yaya. Il poursuit en disant qu’ « il était question de créer des voies assez larges pour qu’il y ait la fluidité et de permettre aux véhicules de se croiser parce qu’en cas d’accidents, il est question de gérer l’évacuation des blessés et surtout de voir comment organiser les interventions surplace à travers les sapeurs-pompiers et les ambulanciers, afin que nos marchés ne deviennent pas des mouroirs pour nos citoyens, mais plutôt des lieux de plaisir et de commerces », explique le sous-préfet.

Pour les habitués du coin, le changement est visible. Dès l’arrivée, c’est un air dégagé qui vous accueille. A l’intérieur, la circulation est devenue fluide, les attroupements et encombrements observés par le passé ne sont plus visibles, les boutiques et autres points de vente construits de manière anarchique ont été démolis. Les éléments de la police municipale et ceux de la police nationale veillent au grain. Aucun faux geste n’est permis.

L’incident malheureux survenu au marché central de Maroua, le mercredi, 22 juillet dernier qui a causé la mort de sept personnes, est encore frais dans les mémoires.

C’est pourquoi les autorités ne se lassent pas de sensibiliser les populations. « J’appelle nos populations à accélérer la recherche des renseignements, à être vigilantes même dans les mosquées et les églises. Il faut s’organiser en conséquence», persiste le sous-préfet, Dairhou Yaya.

Source: Cameroon Tribune